PIO – Vol. 3 n° 1 Janvier Février Mars 2023
50,00€
Description
Au sommaire…
Éditorial
par Virginie Monnet-Corti et Hélène Rangé
Avant-propos I Lire ci-dessous
par Caroline Fouque
Aparté I Lire ci-dessous
Ensemble, nous sommes plus forts
par Andreas Stavropoulos
Tribune I Lire ci-dessous
Quand l’urgence prend le pas sur l’anticipation
par Michel Bartala
Presse internationale
Rencontre avec Karin Jepsen
par Orianne Gondel
Cas clinique Parodontologie
Synergie ortho-parodontale dans le traitement d’une lésion infra-osseuse associée à une migration dentaire secondaire. Rapport d’un cas clinique à 2 ans
par Jean-Marc Glise, Jean-Philippe Ré, Romain Ohanessian
Cas clinique Implantologie
Bridge cantilever sur implant unitaire, une alternative au remplacement de l’incisive latérale : raisons et mise en œuvre clinique
par Paul Edouard Cristofari, Rony Cohen-Hadria, Benjamin Attuil, Marwan Daas
Images commentées
Un dentiste peut sauver une vie : un cas de carcinome épidermoïde
par Claire Lutz et Anne-Laure Ejeil
Regard sur les habitants du parodonte
Candida albicans
par Shao Bing Fong, Martine Bonnaure-Mallet
Derrière l’objectif
Qu’en pensez-vous ? Comment faire ? #1
par Thierry Degorce
Mise au point parodontologie
Utilisation de l’hypochlorite de sodium comme alternative à la chlorhexidine dans les traitements parodontaux
par Guillaume Gardon-Mollard
Mise au point implantologie
Estimation de l’impact des particules de titane dans l’immuno-pathologie des péri-implantites : une étude cas-témoin
par Mia Rakic
ZOOM
Le concept de One Health
par Gilles Pialoux
Avant-propos
« Tu es de ma famille »
Caroline Fouque
Présidente de la SFPIO
PIO comme « PIO X », glacier chilien majestueux qui est le seul au monde à grandir ! Tout un programme !
Bonne année donc à PIO et à vous tous, mes cher(e)s consœur et confrères !
Nous vous souhaitons la santé, la santé, la santé. Pour le reste, de l’inspiration, des vents favorables, des âmes bienveillantes au sein de vos familles, celles de sang et celles que vous avez choisies dans votre vie professionnelle.
« …Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j’ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens. »
Que celui ou celle qui ne vient pas de fredonner les paroles de la chanson de Jean-Jacques Goldman lève le doigt !
« Tu es de ma famille », c’est la première chose qui me vient à l’esprit lorsque je pense à PIO.
PIO n’est pas l’émanation de la SFPIO, mais nous nous sommes choisis pour former une même famille. Cette famille professionnelle avec laquelle nous passons tant de temps, souvent bien au-delà de l’âge légal de la retraite…
Cette famille qui regroupe ceux qui partagent les mêmes valeurs, qui s’estiment, se soutiennent et grandissent ensemble main dans la main.
Cette famille qui vise un même but, celui de la transmission de la connaissance, PIO en version papier, la SFPIO à travers les formations continues en parodontologie, en implantologie, pour les assistantes dentaires et le congrès national bien entendu ! Quelle que soit la formule, nous avons à cœur d’apporter des informations scientifiques claires, pratiques qui enrichissent notre culture scientifique et facilitent notre exercice quotidien.
Je me réjouis de cette union que nous allons choyer, vous pouvez nous faire confiance !
Parodontalement vôtre.
Aparté
Ensemble, nous sommes plus forts
Andreas Stavropoulos
Président de l’european federation of periodontology (EFP)
Chères et chers collègues,
À l’aube de 2022, beaucoup d’entre nous étaient optimistes et pensaient que l’Europe sortirait rapidement de la crise de la pandémie de Covid-19. Nous étions toutefois peu nombreux à nous attendre à ce que l’Europe soit confrontée à un autre type de défi majeur quelques semaines plus tard, avec le conflit armé en Ukraine. Bien que l’European Federation of Periodontology (EFP) se situe au-delà de la politique, en tant qu’organisation académique européenne dans le domaine de la santé et de la médecine, il était tout naturel pour nous de réagir à cette crise et d’organiser une campagne de dons pour soutenir nos concitoyens européens dans le besoin. Nous nous sommes associés à la Fondation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour ce projet et nous espérons que nos membres adhéreront à cette initiative et qu’ensemble, ils pourront faire la différence.
Alors que nous espérions tous un meilleur début d’année, l’optimisme est de mise en ce qui concerne la parodontologie. L’EFP est sur le point de terminer son guide de pratique clinique pour le traitement des parodontites avec la partie relative au traitement des parodontites de stade IV, après celle déjà publiée sur les stades I-III. Et nous travaillons maintenant sur le guide pour le traitement de la péri-implantite. Il s’agissait d’un projet de grande envergure, qui n’a été possible que grâce au travail conjoint et acharné d’un groupe d’experts de toute l’Europe, et même au-delà. Nous sommes convaincus que ces guides de pratique clinique de niveau S3 auront un impact positif sur la santé des patients du monde entier.
Au fil des ans, des voix se sont élevées au sein de l’EFP au sujet de l’implication disproportionnée de certaines sociétés nationales membres. Il existe, bien entendu, de bons arguments de chaque côté – c’est une question de point de vue. Je viens du sud de l’Europe, j’ai vécu près de la moitié de ma vie dans le nord de l’Europe et j’ai collaboré sur diverses plateformes avec des collègues de l’ouest et de l’est de l’Europe. J’ose donc dire que je sais très bien que ce que nous avons en commun est bien plus grand que ce qui nous sépare.
Travaillons ensemble sur nos intérêts communs, sur la base de nos antécédents communs, de nos similitudes et de nos besoins largement similaires, que nous soyons petits ou grands. Ne laissons pas les différences mineures et les intérêts particuliers nous diviser, restons unis et continuons à travailler ensemble pour la reconnaissance paneuropéenne de la parodontologie comme spécialité dentaire, dans l’intérêt des patients.
Tout le monde veut, avant tout, être en bonne santé. Unissons nos forces pour améliorer les conditions de santé en Europe, et au-delà. Ensemble, nous sommes plus forts, et nous pouvons faire beaucoup plus.
Quand l’urgence prend le pas sur l’anticipation
Michel Bartala
MCU-PH, Université de Bordeaux
Praticien libéral, Bordeaux
Rédacteur en chef de L’Information Dentaire
Si j’avais su. » Combien de fois avons-nous entendu cette phrase prononcée par des patients devant une situation qui aurait pu être évitée ? Il est tant de domaines où la prévention est primordiale pour éviter les problèmes… et en écrivant ces lignes pour un journal de parodontologie, je sais que je m’adresse à des « connaisseurs » de la prévention et de la maintenance ! Ces deux termes semblent parfois être absents du langage politique, en tout cas lorsqu’il y est question du domaine médical en général.
Selon une citation attribuée à Mohamed Fillali, « l’intelligence est la capacité à résoudre les problèmes, la sagesse est la faculté d’éviter d’en avoir ». Dans la gestion de la démographie des professionnels de santé, le manque de sagesse est évident. En effet, durant toutes ces années, des milliers de jeunes étudiants ont été recalés au concours de la première année des études médicales, poussant certains à aller se former dans d’autres pays. Autant de médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes qui combleraient aujourd’hui les déficits créés. Alors la sagesse oubliée, l’intelligence s’est mise en action. Mais dans l’urgence, l’action n’est utile que quand elle est réfléchie, concertée. L’annonce précipitée de décembre 2021 de la création de nouveaux départements d’enseignement de chirurgie dentaire pour septembre 2022 a généré des décisions non construites. Ainsi, dans certains nouveaux départements déontologie, deux moteurs essentiels de l’enseignement font défaut : les enseignants et les locaux. Des cours sont demandés à d’autres universités, des ersatz de TP sont créés dans des salles de lycée… Alors, espérons qu’il n’y aura pas de paupérisation de l’enseignement dans ces nouveaux départements déontologie malgré l’engagement total, je n’en doute pas, des enseignants recrutés.
Oui, les politiques de tout bord ont failli dans l’anticipation du vieillissement – pourtant annoncé – de la population et la nécessité de disposer des personnels soignants nécessaires. Oui, les politiques continuent parfois d’ignorer les professionnels qui sont au cœur des métiers pour écouter quelques conseillers souvent déconnectés de la réalité. Cela a donné la création de la première année des études de santé « nouvelle version ». Tellement performante qu’au dernier examen (on ne doit plus parler de concours, même si le nombre de places est limité… apprécions la sémantique) près de 1 000 places en deuxième année de pharmacie n’ont pas été pourvues*. Quand je pense que de mon temps, certes lointain, il y avait des listes d’attente.
En cette nouvelle année, rêvons donc que les décideurs posent les réflexions avant l’action, pour que l’expression « si j’avais su » devienne « nous avons pu » !
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