Les pertes de substance endo-buccales constituent un problème majeur de santé publique dont l’impact sur la qualité de vie et la fonction orale est important (1).
Il s’agit de solutions de continuité tissulaire entraînant une communication plus ou moins conséquente entre la cavité buccale, les fosses nasales et/ou le sinus. Elles apparaissent hétérogènes tant du point de vue de la situation anatomique, morphologique qu’au niveau de leurs extensions (4). Parmi les étiologies iatrogènes, l’exérèse tumorale représente la cause la plus fréquente de perte de substance maxillaire. La pathologie tumorale s’exprime cliniquement assez tardivement et l’évolution de celle-ci entraîne des défauts maxillaires extrêmement mutilants.
La demande pour la réhabilitation prothétique de ces exérèses est en constante augmentation avec le développement des nouveaux matériaux et des nouvelles techniques. Néanmoins, la maîtrise des conceptions biomécaniques et des techniques de laboratoire est indispensable au succès de ces traitements prothétiques. Les écueils anatomiques compliquent les séances cliniques et interfèrent sur la qualité des actes tout autant que les douleurs les nausées et l’affaiblissement de l’état général (2).
Ce contexte particulier nous a amenés à proposer l’utilisation de la CFAO dans un but de simplification des gestes cliniques, d’amélioration de la précision de l’enregistrement de la perte de substance ainsi que du confort du patient (3).
Conception d’une prothèse obturatrice maxillaire
Généralités (4, 5)
La prothèse obturatrice servant à réhabiliter la perte de substance se compose de deux parties distinctes :
• la première est la plaque palatine, assurant rétention, stabilisation et sustentation de la restauration prothétique. Elle assure le plus souvent le remplacement des dents absentes et peut être en résine ou métallique,
• la seconde correspond à l’obturateur et comble, en position…