Les problèmes fonctionnels, et en particulier esthétiques, demeurent les défis les plus classiques du travail quotidien du laboratoire. Il est essentiel pour un patient de retrouver la sécurité dans l’expression naturelle de son visage : le sourire.
Par une observation clinique rigoureuse et un diagnostic raisonné, nous réduisons les risques d’échec et nous pouvons réaliser un artifice prothétique répondant à toutes les exigences fonctionnelle et esthétique du patient.
Cet article se propose de développer pas à pas la réalisation d’un cas clinique.
Situation de départ
Une patiente de 38 ans présente un sourire inesthétique. Elle a perdu toute confiance en elle. Elle remarque qu’elle ne découvre pas ses dents comme elle le voudrait, lorsqu’elle parle ou qu’elle sourit. Cela est devenu sa principale préoccupation (fig. 1a et b).
Éléments du diagnostic, analyse du cas, planification
Les dents 13 à 23 sont trop courtes proportionnellement à leur largeur, ce qui impacte négativement l’esthétique du sourire. En règle générale, le facteur le plus influant pour l’obtention d’une harmonie esthétique des dents et du visage, est la relation entre la longueur et la largeur des incisives maxillaires, ainsi que la relation de la largeur perçue des incisives latérales aux incisives centrales et aux canines. Nous avons placé des repères pour trouver de combien augmenter la taille des dents pour obtenir une bonne proportion, que ce soit pour la zone cervicale ou la zone incisale, de part et d’autre.
Fonction : analyse phonétique
Les tests phonétiques sont essentiels pour déterminer la position idéale et la proportion des dents. Une restauration des incisives insuffisante ou mal planifiée peut nuire au mécanisme du langage et donc, à la prononciation des phonèmes.
Nous débutons par la prononciation du phonème « m ». Ce test vise à déterminer la position des dents antérieures…