La chirurgie parodontale de pleine épaisseur est une phase possible du traitement des parodontites modérées à sévères. Elle peut-être associée à des techniques de régénération, soutenues par l’adjonction de biomatériaux. Seule la cicatrisation sans biomatériau adjuvant sera étudiée dans cet article.
La cicatrisation d’une telle intervention n’est pas toujours jugée satisfaisante. L’objectif est de comprendre quels sont les éléments capables de compromettre les résultats postopératoires.
Les données de la littérature mettent en évidence les facteurs hôte et opérateur-dépendant qui influencent la cicatrisation ainsi que les différents protocoles chirurgicaux permettant une optimisation des résultats.
Facteurs de risque du patient et leur incidence sur la cicatrisation
Les principales phases de la cicatrisation
La cicatrisation est le résultat d’une succession coordonnée d’événements, impliquant la migration, la prolifération et l’expression phénotypique d’un grand nombre de types cellulaires. Elle permet le dépôt et le remodelage d’une matrice extra-cellulaire spécifique du tissu lésé, et se divise classiquement en 3 étapes :
•l’inflammation, étroitement liée au processus d’hémostase, permet la détersion de la plaie et aboutit à la formation d’une matrice spécifique qui sera le support de la phase de prolifération,
• la prolifération, caractérisée par la formation d’un tissu de granulation qui remplace progressivement le caillot de fibrine. Elle s’accompagne de la ré-épithélialisation de la plaie,
• la consolidation, correspond à un remodelage qui se poursuit pendant plusieurs mois, permet une adaptation fonctionnelle du tissu (fig. 1).
Cette cicatrisation a pour objectif de restaurer l’architecture tissulaire ainsi que sa fonction (1).
Le patient : une cause d’échec ?
Afin d’éviter certains échecs chirurgicaux, il est important…