Influence de la géométrie de la préparation sur la résistance de coiffes tout céramique monobloc réalisées par CFAO
En 2003 dans son livre intitulé, « Les restaurations antérieures collées », Pascal Magne (1) écrivait : « Les fascinantes propriétés de la jonction amélo-dentinaire doivent servir de références aux nouveaux agents de collage afin de restaurer l’intégrité biomécanique des dents reconstituées ».
C’est vers les publications de l’équipe de Steve Weiner (2, 3) ou de Paul Zaslanki (4, 5) qu’il faut se tourner pour comprendre la biomécanique de la dent naturelle, et le rôle primordial d’accommodation de la jonction amélodentinaire autorisant sous la contrainte un mouvement de la coque amélaire à l’instar d’un solide rigide (fig. 1).
En 2012 une publication établissait le parallèle entre le comportement de la jonction amélodentinaire et celui du joint céramodentinaire (Dentin Ceramic Junction) pour des dents naturelles et leurs clones prothétiques soumis à la pression (6).
Il apparaît donc, que pour répondre aux concepts de biomimétisme et de bio- intégration, la solution idéale serait de substituer la céramique à l’émail perdu, et le joint de colle à la jonction amélo-dentinaire. Dès lors, les reconstitutions en vitrocéramique collée apparaissent comme les restaurations de choix (7). Si elles peuvent être réalisées par méthode pressée, la plupart de ces restaurations sont réalisées par usinage et par CFAO (Conception et Fabrication Assistée par Ordinateur).
Toutefois, pour de nombreux praticiens, le problème majeur de ces reconstructions resterait leur propension à la rupture dans le secteur molaire (8,9). Ce défaut, particulièrement présent dans les années 1980 avec des reconstructions type Dicor (10) contribua à donner aux restaurations « tout céramique » une réputation de fragilité. À cette époque, différents auteurs tentèrent d’établir un parallèle entre la forme de la préparation et la résistance de la céramique sans fournir…