La problématique de la contamination de la chaîne prothétique demeure une préoccupation de santé publique. En effet, le risque infectieux ou biologique est dû à l’exposition à des agents biologiques (micro-organismes, parasites, et cultures cellulaires) susceptibles de provoquer une infection, une allergie ou une intoxication. Le praticien est en permanence en contact avec la cavité buccale (milieu biologique) pendant les différentes phases d’exécution de la chaîne prothétique, ce qui peut engendrer un risque pour la santé. Il en est de même pour les autres professionnels (assistants et prothésistes dentaires) qui ne sont pas directement en contact avec les patients, mais qui manipulent les objets (empreintes, pièces prothétiques) et déchets contaminés par la flore et les fluides buccaux.
C’est pourquoi la présente étude, dont le but est de contribuer à la sécurité des réhabilitations, se propose de mettre en exergue les différents germes possibles après avoir déterminé le niveau d’attitude en la matière.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
• Un échantillon de 61 personnes intervenant au sein du service de prothèses (8 praticiens, 8 moniteurs, 37 étudiants, 5 prothésistes, 2 assistantes dentaires et 1 technicien de surface).
• Un questionnaire à visée qualitative et quantitative, qui est établi selon la typologie des risques professionnels.
• Un ensemencement à l’Institut Pasteur de prélèvements sur gélose au sang frais et sur géloses sélectives : EMB, Chapman, Cetrimide, Sabouraud.
Une enquête transversale à visée descriptive sur une période de 22 mois au total a été effectuée pour atteindre les deux objectifs.
RÉSULTATS
Connaissance du risque infectieux (Tableau I)
La plupart du personnel pense que les empreintes, le matériel souillé et les déchets sont source de risque infectieux. Ils ont en effet tous reçu une formation en hygiène hospitalière lors de leur…