Loin de se satisfaire des performances des implants dentaires sur le marché, dont l’ostéointégration est majoritairement acquise, les chercheurs, sous l’impulsion des cliniciens, tentent de développer de nouvelles surfaces et de nouveaux dispositifs implantaires qui permettraient d’augmenter et d’accélérer la biointégration tissulaire, de garantir un résultat esthétique pérenne et de limiter voire d’éviter le risque de péri-implantite.
Si la réponse à ces exigences cliniques nécessite de prendre en considération de multiples facteurs, la nature des surfaces ainsi que leurs propriétés physico-chimiques et mécaniques sont à considérer.
Bien que le titane reste, à ce jour, le gold standard en implantologie orale, les céramiques, et en particulier, à partir des années 2000, la zircone (dioxyde de zirconium), ont été proposées comme biomatériau alternatif. Les implants en zircone présenteraient différents avantages : une moindre accumulation de plaque dentaire, une moindre inflammation et une meilleure maturation des tissus mous, tout en présentant un niveau d’ostéointégration comparable à celui des implants en titane [1, 2]. Le risque de péri-implantite serait de fait diminué. Par ailleurs, leurs qualités esthétiques seraient supérieures, en particulier lorsque le phénotype parodontal est fin. Enfin, certains auteurs ont évoqué une allergie au titane et une possible corrosion des implants en titane [3-5], rendant le recours aux implants en zircone séduisant.
Néanmoins, les propriétés mécaniques des implants en zircone seraient plus faibles que celles des implants en titane. Pour les améliorer, les matériaux céramiques proposés ont beaucoup évolué au cours des dernières années. Actuellement, la zircone 3Y-TZP (3mol% yttrium oxide-stabilized zirconia) semble être le matériau de choix [2]. Néanmoins, certaines études cliniques ont rapporté un risque de fracture de ces implants [6-8]. Pour pallier…