Épidémiologie
Les données précises d’incidence et de prévalence des xérostomies dans la population générale française ne sont pas connues. La majorité des données épidémiologiques publiées proviennent d’études internationales dont les résultats varient en fonction des populations étudiées.
La prévalence de la xérostomie augmente avec l’âge. Elle serait de 6 % à 50 ans, 15 % à 65 ans et de 30 % après 65 ans [1, 2]. La prévalence de la xérostomie serait de 100 % chez les patients atteints d’un syndrome de Gougerot-Sjogrën (SGS) ou irradiés au niveau cervico-facial avec une dosimétrie supérieure à 40 Gy [3, 4]. La prévalence de la xérostomie serait aussi plus importante chez la femme et augmenterait avec la prise de médicaments [5].
La fréquence de la xérostomie dans la stomatodynie est de plus de 60 % [6].
Hypothèses physiopathologiques des xérostomies
La physiopathologie des xérostomies dépend d’abord du type de xérostomie, mais aussi de l’étiologie qui va perturber l’un des facteurs physiologiques impliqués dans la sécrétion salivaire.
La salive est produite par trois paires de glandes salivaires principales (parotides, sous-mandibulaires et sublinguales) et des glandes salivaires accessoires réparties sur l’ensemble de la muqueuse buccale, principalement au niveau des lèvres, des joues, de la langue et du palais. Le volume salivaire quotidien est compris entre 750 et 1 500 ml. Les glandes parotides et les glandes sous-mandibulaires produisent la majorité de ce volume salivaire (60 % et 25 % respectivement), tandis que les glandes salivaires accessoires sécrètent 10 % du volume total. La composition salivaire varie selon le parenchyme glandulaire. Ainsi, la salive parotidienne est séreuse (riche en eau), tandis que la salive sécrétée par les glandes submandibulaires et sublinguales est plutôt séro-muqueuse (riche en protéines). Les glandes salivaires accessoires produisent une salive à prédominance…