Responsable scientifique : Serena Lopez
Intervenantes : Tiphaine Davit-Béal, Michèle Muller-Bolla
Comment définir les HSPM et quelles sont leurs caractéristiques ?
Les HSPM sont définies par Serena Lopez comme des « hypo-minéralisations touchant d’une à quatre deuxièmes molaires temporaires, caractérisées par la présence d’opacités délimitées, blanches crémeuses, jaunes ou marrons, de ruptures post-éruptives de l’émail ou de lésions carieuses ou de restaurations de localisation atypiques. Il existe une grande variabilité de sévérité et de dents atteintes » (fig. 1). Ces HSPM, qui multiplient le risque carieux par 4, toucheraient un enfant sur 15, contre un enfant sur 7 pour les MIH, mais une association des deux pathologies peut être retrouvée. Serena Lopez souligne « qu’une attention toute particulière devra être apportée aux premières molaires permanentes à la suite d’un diagnostic de HSPM, car elles constituent un signe prédictif mais non systématique des MIH ». Aussi, tout comme les MIH, l’étiopathogénie multifactorielle des HSPM n’est pas encore clairement élucidée. Sont toutefois évoqués : des maladies pendant la grossesse ou la première année de la vie, des accouchements prématurés, etc.
Quelles sont les solutions thérapeutiques disponibles ?
Les solutions thérapeutiques ont été exposées par Michèle Muller-Bolla et Tiphaine Davit-Béal, selon le gradient de prévention définit par la Haute Autorité de Santé : primaire (action visant à éviter l’apparition d’une maladie), secondaire (action à un stade précoce de l’évolution), tertiaire (action sur les complications et les risques de récidives).
Prévention primaire
La fluoration reste le meilleur moyen de prévention primaire de la maladie carieuse. Des rappels sur les apports fluorés en fonction de l’âge ont ainsi été présentés : des dentifrices à 1 000 ppm sont préconisés jusqu’à…