Plusieurs protocoles indirects sont décrits pour réaliser une augmentation de dimension verticale avec des matériaux en céramique, des matériaux en résine composite ou des matériaux hybrides. Des protocoles directs sont aussi envisageables, avec la reconstruction « à main levée » de toute une arcade en composite, avec des clés palatines, avec des clés à appuis sur les dents adjacentes, et avec des techniques de composites injectés.
Cet article a pour ambition de décrire une méthode de remontée de dimension verticale (DVO) semi-directe grâce aux résines composites injectées. Souvent envisagée comme complexe et inaccessible, la remontée de DVO reste un outil et une thérapeutique fréquente dans les cas de réhabilitation complète / prothétique pour cause d’usure prématurée et/ou importante [1]. Que ce soit au Brésil, en Chine ou au Mexique [2-4], les études montrent une augmentation de la prévalence des usures dès le jeune âge, chez des adolescents. Nous risquons donc de voir la prévalence de ces problèmes augmenter au sein de notre jeune patientèle, pour lesquels nous devrons réfléchir à long terme en envisageant des réinterventions éventuelles.
Pourquoi les résines composites ?
À l’heure actuelle, pour les réhabilitations prothétiques de grande envergure, le gold standard est l’application de restaurations adhésives en matériau céramique de plus ou moins fines épaisseurs sur l’ensemble ou une partie d‘une arcade [5, 6, 7]. Ces restaurations adhésives en céramique (RAC) sont couramment appelées overlays de céramique lors d’un recouvrement de toute la surface occlusale, et, si elles sont très fines, nous retrouvons les termes de chips ou table top pour les secteurs postérieurs. Dans le secteur postérieur des dents cuspidées, ces RAC seront nommées facettes lors d’un recouvrement vestibulaire ou coiffes lorsqu’elles restaurent de façon périphérique toutes les surfaces lésées.
L’utilisation…