Contexte clinique
Pathologie
Deuxième facteur de mortalité en France [3], l’infarctus du myocarde résulte de l’obstruction d’une ou plusieurs parties des artères coronaires présentes sur le cœur. L’arrêt de la vascularisation du muscle cardiaque entraîne sa nécrose par manque d’oxygénation, l’empêchant de se contracter. Ce genre d’évènement fait suite à une maladie athéromateuse coronaire, un long processus de détérioration de ce type de vaisseaux. La maladie provoque des lésions sur l’endothélium, favorisées par différents facteurs, et notamment une concentration élevée de cholestérol dans le sang. L’excès de cholestérol migre alors vers la paroi intimale, où il est capté par des cellules macrophages qui s’accumulent en formant une plaque d’athérome [4]. La sténose coronarienne résulte de la pression sur l’endothélium et vient réduire de manière critique la lumière de l’artère. Ces contraintes peuvent entraîner à terme la rupture de la paroi, la plaque entre alors en contact avec le sang circulant et peut déclencher une thrombose occlusive, obstruant totalement le vaisseau.
Traitements thérapeutiques chirurgicaux
Pontage aorto-coronarien
Représentant 13 139 actes en 2017 (selon la Haute Autorité de santé), la revascularisation myocardique par pontage consiste à réaliser une dérivation du vaisseau sténosé ou obstrué par le biais d’une anastomose avec un autre vaisseau et de rétablir la circulation sanguine jusqu’au muscle cardiaque [6].
Le choix préférentiel de vaisseaux se porte sur les artères mammaires qui permettent de faire affluer le sang dans les coronaires depuis les artères sous-clavières. Ces dernières ont fait la démonstration de longue date d’une plus grande fiabilité, grâce à un meilleur taux de survie du patient [5], en comparaison des greffons veineux.
Néanmoins, ce type d’intervention chirurgicale ouverte se pratique majoritairement avec cœur à…