On assiste depuis quelques années à une augmentation de l’espérance de vie [1]. Il est donc utile pour les chirurgiens-dentistes de connaître de manière détaillée et approfondie les répercussions du vieillissement afin de limiter ses éventuels effets délétères. D’une manière générale, dans la littérature, des modifications squelettiques, alvéolo-dentaires et occlusales physiologiques ont été rapportées jusqu’à l’âge de 60 ans [2-4]. Une étude de référence publiée par Behrents a en effet montré que même si la croissance cranio-faciale diminuait avec l’âge elle se poursuivait chez l’adulte [2,3].
Plus spécifiquement, des changements plus marqués ont été observés au niveau des tissus mous comparativement au squelette au cours du vieillissement. Un déplacement mandibulaire vers l’avant et vers le bas chez les hommes et une rotation mandibulaire postérieure chez les femmes ont également été signalés [2,3]. Ceci démontre que la croissance cranio-faciale évolue tout au long de la vie, avec cependant un ralentissement après 40 ans [2,3].
Les changements de maturation dento-alvéolaire ont également été évalués à l’âge adulte [4-13]. Les sujets non traités orthodontiquement ont montré une diminution de la taille des arcades et une augmentation de l’encombrement dentaire après l’adolescence [4,5,8,10,11,13]. Une maturation variable a été décrite pour le recouvrement antérieur (overbite) avec soit une augmentation, une stabilité ou une diminution [5,8,10,12]. En revanche, la plupart des études ont fait état d’une stabilité du surplomb antérieur (overjet) à l’âge adulte [5,13-15].
Afin de compléter les données de la littérature, l’objectif principal de cet article est de reprendre les principaux résultats de travaux menés dans un échantillon de 82 Brésiliens blancs présentant une occlusion normale [8,10]. Celui-ci a été constitué à l’école dentaire de Bauru, à l’université…