En 2021, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) statue que la couverture vitaminique reste aujourd’hui un enjeu de santé publique, avec environ 70 % de la population présentant un déficit en vitamine D [3]. Quant à la vitamine C, bien que le scorbut semble être une maladie du passé, une recrudescence des cas d’hypovitaminose est observée, plus particulièrement chez les personnes âgées, population constituant la majeure partie des patients traités en parodontologie et implantologie [4]. Le corps humain n’ayant pas la capacité de produire ces vitamines en quantité suffisante, la majorité de leur apport provient de sources exogènes et notamment de l’alimentation. Or, on observe aujourd’hui un appauvrissement de 5 à 40 % des teneurs en vitamines et minéraux des fruits et légumes, et une alimentation de plus en plus transformée [5].
Face à ce constat, une supplémentation vitaminique afin de maintenir des taux sériques compatibles avec une fonction métabolique normale paraît inévitable. De nombreux minéraux (zinc, cuivre, fer), vitamines (A, B, C, D, E, K) et acides gras (oméga-3 et 6) semblent avoir un impact sur les structures parodontales : gencive, ligament alvéolo-dentaire, os alvéolaire [2, 6]. Cependant, nous allons nous intéresser aux deux vitamines dont les relations avec le parodonte sont les plus documentées à ce jour : la vitamine C et la vitamine D [7].
Rôle des vitamines sur le parodonte et conséquences des déficits
Vitamine C
La vitamine C ou acide ascorbique est une vitamine hydrosoluble qui ne peut être synthétisée par le corps humain, sa source est donc purement exogène. Les apports recommandés pour un adulte sont en moyenne de 93 mg/j [3]. Il s’agit d’une vitamine aux propriétés antioxydante et antifatigue, et dont l’une des fonctions métaboliques la plus importante est son rôle dans la synthèse du collagène. Il…