Les critères de l’intégration prothétique
Les critères d’intégration prothétique sont intemporels en prothèses fixées ; cela correspond aux éléments nécessaires au succès et à la pérennité de la restauration grâce à une intégration esthétique et fonctionnelle. Il convient donc de respecter l’anatomie dentaire, ainsi que de respecter certains points clés de la fonction pour y parvenir. Wiskott décrit les critères d’intégration suivants [4] : la qualité de l’intrados, la qualité des surfaces de contact entre la prothèse et la dent adjacente, l’adaptation cervicale, les limites de restaurations, l’occlusion, la morphologie, la teinte et l’état de surface de la restauration.
Ces critères reflètent une réalité clinique, mais leur contrôle reste très empirique. Or lorsque les critères cliniques sont confrontés aux méthodes d’évaluation de l’intégration prothétique, ils sont évalués isolément les uns des autres, c’est le cas pour l’évaluation du joint dento-prothétique [5]. De plus, la formalisation de ces critères met en avant un fait : la prothèse se décompose en zones topologiques [6]. Les impacts cliniques décrits sont liés à des défauts de forme, de dimension ou d’état de surface dans les différentes zones topologiques étudiées (Tableau 1). L’ensemble de ces critères fait appel à des grandeurs géométriques (forme, dimension, position) qui peuvent être mesurées sur la surface de la prothèse à des échelles différentes de l’ordre du millimètre, pour des formes anatomiques, et au micromètre, pour des rugosités.
Tableau 1. Répercussions cliniques des critères de l’intégration par zones topologiques |
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Zone topologique |
Critères mesurés |
Répercussions cliniques |
Vue de la zone topologique |
Intrados |
Variation dimensionnelle |
– Défaut d’insertion – Épaisseur de colle excessive |
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Variation
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