L’empreinte optique intra-orale, qui peut être considérée comme le premier maillon de la chaîne numérique de conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) en prothèse dentaire, est le résultat de plusieurs décennies d’avancées technologiques.
La puissance de calcul des ordinateurs a permis l’élaboration d’algorithmes de plus en plus complexes et performants. Ainsi, la question de la qualité des empreintes optiques en prothèse fixe classique ne se pose plus. Des doutes subsistent cependant en matière de prothèse fixe implantaire plurale de grande étendue.
En effet, l’ankylose fonctionnelle qui caractérise la liaison de l’implant à l’os ne laisse que très peu de marge d’erreur au niveau de l’exactitude de l’empreinte. Ceci est particulièrement vrai pour ce qui concerne la prothèse vissée [1]. De plus, la littérature récente montre que son application en prothèse plurale de grande étendue ou en prothèse totale implanto-portée manque encore de données qui pourraient justifier l’usage de l’empreinte optique en remplacement des empreintes physico-chimiques. Ces dernières ayant cliniquement fait leurs preuves.
Cependant, le domaine de l’empreinte optique intra-orale est en constante évolution, et les études qui évaluent la qualité des empreintes optiques deviennent rapidement obsolètes. En conséquence, les études d’évaluation des scanners intra-oraux doivent être actualisées au fur et à mesure des évolutions ; tout en sachant que leur publication aura toujours un temps de retard sur l’actualité.
À l’instar de l’empreinte physico-chimique en implantologie, l’objectif de l’empreinte optique est d’enregistrer la position spatiale des implants au sein des maxillaires. En effet, il est possible d’obtenir, grâce à l’acquisition intra-orale, un modèle numérique dans lequel sont placées automatiquement les répliques d’implants [2]. Le prothésiste dentaire peut alors réaliser…