Contexte et objectifs de l’outil
Les maladies orales sont très fréquentes tout au long de la vie et peuvent avoir des effets négatifs sur ceux qui en souffrent. Pourtant, elles pourraient être évitées, que ce soit au niveau de leur développement initial ou de leur récidive.
Les plus importantes d’entre elles, qui sont considérées comme des priorités de santé publique, sont les maladies parodontales et la maladie carieuse, auxquelles s’ajoute aujourd’hui l’usure érosive. Elles représentent l’essentiel des besoins de traitement des patients. La durée de vie des traitements réalisés conditionne aussi la stabilité de la santé.
Côté organe dentaire, une étude observationnelle récente établit un bilan de la santé dentaire adulte en France [1]. 35 % des adultes ont une carie non soignée atteignant la dentine, 20 % présentent une lésion d’usure érosive et 70 % ont un besoin de réintervention sur une restauration.
Côté parodonte, 60 à 70 % de la population souffre d’une parodontite [2] entraînant une augmentation de la perte des dents, et ce d’autant que le diagnostic est tardif [3].
Les praticiens prennent en charge les patients de manière globale. Leurs thérapeutiques traitent de mieux en mieux ces pathologies et leurs séquelles, mais le modèle de la dentisterie moderne axée sur les technologies et le traitement curatif montre ses limites. Une approche supplémentaire, plus centrée sur le patient, est nécessaire pour relever le défi d’une santé orale contrôlée.
Les études épidémiologiques ont montré le lien entre l’apparition ou le développement des pathologies parodontales et dentaires, et certaines caractéristiques augmentant la probabilité de leur survenue. Ces liens constituent les facteurs ou indicateurs de risque.
Leur prise en compte représente donc un élément essentiel du diagnostic. Ils sont un des leviers d’action nécessaire pour prévenir, contrôler ou guérir [4]. Il ne s’agit…