La prothèse implanto-portée est aujourd’hui considérée comme le traitement préférentiel de l’édentement. À la différence de la prothèse dento-portée, elle nécessite un acte chirurgical préalable : la pose de l’implant.
Dans les situations favorables, cet acte chirurgical intéresse a minima les tissus gingivaux et osseux maxillaires. Dans les situations de volume osseux réduit, la mise en place de l’implant s’accompagne alors d’une régénération osseuse qui accroît l’invasivité de l’acte.
Parmi les questions abordées en consultation préimplantaire, celle de la douleur postopératoire est la plus fréquemment posée. Elle semble, à ce titre, la préoccupation de nombre de patients souhaitant s’engager dans ce type de traitement. Or, la littérature actuellement disponible est particulièrement concise sur ce sujet et ne propose pas d’évaluation comparative de la douleur après les chirurgies implantaires les plus pratiquées [1-8].
L’objet de cette étude clinique prospective est d’évaluer la douleur postopératoire à 24, 48 et 72 heures, dans sa moyenne, son évolution, et sa distribution, suite aux chirurgies implantaires les plus courantes :
- pose d’implant(s) simple(s) (IS) ;
- pose d’implant(s) associée à une élévation de la muqueuse sinusienne par voie latérale (SL) ;
- pose d’implant(s) associée à une régénération osseuse guidée (ROG).
En outre, cette étude peut offrir à tout chirurgien-dentiste l’occasion de mieux connaître les facteurs pouvant influencer la douleur postopératoire, et ainsi personnaliser l’information préopératoire délivrée au patient candidat à l’implant.
Matériels et méthodes
Des patients édentés partiels d’un cabinet d’implantologie dentaire français, au nombre de 180, ont été inclus dans l’étude entre le 1er mai 2018 et le 1er janvier 2019 pour l’évaluation de la douleur postopératoire après trois chirurgies implantaires…