Depuis plusieurs années, la demande esthétique des patients ne cesse de progresser. Dans nos sociétés modernes occidentales qui attachent beaucoup d’importance à l’image et à l’apparence physique, un sourire disgracieux est un handicap social et professionnel.
L’esthétique – science du sensible – [1] est bien souvent difficile à appréhender et à mettre en œuvre pour le chirurgien-dentiste. À partir d’outils numériques simples tels que les photos et un logiciel informatique de présentation, un projet virtuel peut être réalisé [2]. Cette prévisualisation permet de faire une analyse esthétique approfondie et de communiquer avec le patient sur ses attentes et les possibilités de traitement. C’est aussi une aide précieuse pour le clinicien et le prothésiste en les guidant tout au long de la mise en œuvre de la thérapeutique choisie [3].
Cet article propose, à partir d’un cas clinique esthétique, de montrer l’ensemble des étapes d’analyse et de conception d’un projet virtuel puis la réalisation du traitement.
Cas clinique
La patiente est âgée de 31 ans. Elle consulte car elle n’est pas satisfaite de l’esthétique de son sourire. Un traitement orthodontique a été réalisé afin de fermer un diastème entre les incisives centrales maxillaires. Aucune concertation préalable n’a été faite entre l’orthodontiste et un « omnipraticien ». À la fin de la thérapeutique orthodontique, la patiente trouve toujours son sourire disgracieux. Elle souhaite améliorer la situation.
Les deux incisives latérales maxillaires sont de petite taille et des diastèmes sont présents. L’espace mésiodistal au niveau de 12 est supérieur d’environ 1,5 mm à celui présent au niveau de 22. L’incisive centrale maxillaire gauche présente une dyschromie liée à la présence d’un composite volumineux sur l’angle distal. La forme de la restauration n’est pas correcte. L’ensemble de la denture est en bon état…