Utilisation des instruments ultrasonores : réduire les risques de l’aérocontamination

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°23 - 10 juin 2020 (page 14-18)

2a. Insert standard puissance moyenne (15) ; le nuage est large dès le premier ventre.

Information dentaire

En cette période où l’aérosol provoqué par nos équipements (turbines, ultrasons, aéropolisseurs) serait coupable de transmission de virus, bactéries et éléments sanguins, un point détaillé est fait sur les recommandations quant à l’utilisation des instruments ultrasonores. Il est, en effet, recommandé d’éviter de les utiliser dans les protocoles de traitements de patients porteurs du Covid-19 alors que leur utilisation appropriée pourrait ne pas présenter plus de risques que les autres soins.

Par son action dans un milieu septique, le détartrage ultrasonique s’accompagne de gouttelettes très chargées en microbes, à la différence de l’aérosol, moins chargé, produit par les soins sous digue. Lors d’un détartrage ou d’un débridement parodontal, il est impossible d’isoler les dents du patient du milieu salivaire. C’est la raison pour laquelle les ultrasons et les aéropolisseurs ont été considérés comme les plus grands producteurs d’aérosols microbiens [1].

Les gouttelettes produites par l’aérosol peuvent non seulement entrer dans les voies orales et respiratoires du patient et du personnel soignant, mais également rester en suspension et se déposer au fil des heures sur le matériel et les surfaces environnantes [1].

Les modes de contamination des maladies virales respiratoires sont classés en différentes catégories suivant la taille de ces gouttelettes [2] :

– les grosses gouttelettes peuvent être directement projetées sur une personne à moins d’un mètre ;

– ces mêmes gouttes peuvent tomber sur une surface et la contaminer. Le simple fait de toucher et porter les mains au visage présente un grand risque d’être contaminé ;

– les gouttelettes de très petite taille sont susceptibles d’être aéroportées et de se propager sur des distances bien supérieures à 1 m et de produire ainsi un aérosol contaminant pour celui qui le respire. En effet, plus la goutte est petite, plus elle tombe doucement, parfois à vitesse quasi nulle. Ces microparticules peuvent, par évaporation d’eau, diminuer en taille, ce qui leur permet de se maintenir en suspension. Ainsi, un éternuement peut envoyer des gouttelettes jusqu’à 6 mètres de distance. Un éternuement et une turbine produiraient un aérosol de puissance comparable [3].

Les aérosols produits par les traitements dentaires

De façon générale, les aérosols produits par les traitements dentaires proviennent de deux sources : les liquides biologiques du…

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