Résumé
Bien que les maladies parodontales soient multifactorielles, leurs traitements doivent systématiquement cibler les micro-organismes qui les déclenchent et les entretiennent. Les traitements parodontaux sont donc basés, en pratique, sur la décontamination, essentiellement mécanique, mais aussi chimique, à l’aide de molécules antiseptiques topiques.
La molécule antiseptique de référence est la chlorhexidine. Bien que très largement utilisée, elle présente des inconvénients et des effets secondaires non négligeables. L’hypochlorite de sodium est une molécule antiseptique très efficace, peu coûteuse dont l’utilisation en parodontologie est rarement discutée. Cet article présente les données de la littérature sur l’intérêt de son utilisation et ses modalités d’application clinique.
Les maladies parodontales sont des maladies multifactorielles dont l’étiologie est bactérienne. Le rôle des biofilms bactériens dans l’apparition, le développement et la progression de ces maladies a été largement établi depuis l’étude princeps de Loë et al. en 1965 [31] et reste central dans le concept étiopathogéntique moderne de dysbiose qui intègre les nombreuses et complexes interactions microbiennes au sein de l’écosystème buccal [56].
Les traitements des maladies parodontales passent donc toujours par une action ciblée contre les biofilms bactériens : contrôle de plaque par le patient [4], détartrages et surfaçages radiculaires par l’équipe soignante. Cette action est essentiellement mécanique puisque la désorganisation et l’élimination des biofilms bactériens se font par grattage ou raclage. Cette action mécanique doit parfois être complétée par l’utilisation de solutions antiseptiques sous forme de bains de bouche ou de solutions d’irrigation lors du traitement étiologique [3,19].
La molécule antiseptique de référence en parodontologie est la chlorhexidine (CHX). Depuis son introduction…