Usures dentaires d’origine chimique et mécanique : Réhabilitation par chips et facettes en céramique

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°5 - 30 novembre 2018 (page 357-364)
Information dentaire
Quelles sont les principales étiologies d’usure des dents ?
Comment répondre aux demandes de patients en cas d’hyperesthésie liée à l’usure ?
Existe-t-il des moyens modernes de résoudre ces problèmes et d’assurer l’esthétique à long terme ?
L’hypersensibilité dentaire est un phénomène très répandu qui touche environ 15 à 57 % de la population générale [1] et concerne surtout les jeunes adultes (entre 20 et 40 ans). C’est un motif de consultation de plus en plus exprimé par les patients chez le chirurgien-dentiste [2]. Les causes sont multiples, le plus souvent liées à une exposition dentinaire consécutive à divers phénomènes dont le plus prédominant est l’usure dentaire. L’hypersensibilité peut être localisée ou généralisée [3].
L’usure dentaire désigne toute altération des tissus durs de la dent liée à une lésion non carieuse [4]. C’est une destruction progressive pouvant toucher l’émail, la dentine ou le cément et qui est induite par des attaques chimiques (acides) ou par des phénomènes mécaniques (friction avec des éléments extérieurs ou par contact dento-dentaire) [5]. L’usure induite par les attaques chimiques correspond à l’érosion dentaire. Elle est causée par le contact chronique direct des dents avec des acides d’origine non bactérienne : boissons et aliments acides, ou acides provenant de l’estomac lors d’un reflux gastro-œsophagien [6]. Deux processus d’usure mécanique sont à distinguer : l’attrition, pour des frottements dento-dentaires, et l’abrasion, pour des frottements avec interposition de particules.
Lorsqu’elle devient anormalement importante, l’usure altère la fonction et l’esthétique. Les pertes initiales de substances dentaires entraînent alors des modifications morphologiques, des troubles fonctionnels et sensoriels (hypersensibilité). La prise en charge devient alors nécessaire [6].
L’usure érosive est actuellement l’une des préoccupations majeures de la santé publique, en particulier chez les jeunes individus, souvent « surconsommateurs » de sodas [7]. Face à cette problématique les odontologistes sont parfois démunis et proposent souvent des solutions de « façade » qui ne…

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