Indications prophylactiques (antibioprophylaxie)
L’antibiothérapie prophylactique consiste en l’administration d’un antibiotique dans l’objectif de prévenir le développement d’une infection locale, générale ou à distance. Elle consiste en l’administration par voie systémique d’une dose unique d’antibiotique dans l’heure qui précède l’acte invasif. En cas d’oubli, l’antibiotique pourra être administré jusqu’à 2 heures après l’acte.
L’AFSSAPS, devenue ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), distingue trois catégories de patients : la population générale, les patients immunodéprimés et les patients à haut risque d’endocardite infectieuse. Quel que soit le niveau de risque infectieux du patient, l’antibiothérapie prophylactique n’est pas indiquée pour la réalisation d’actes non invasifs. Un acte est considéré comme invasif s’il est susceptible d’induire une infection locale, à distance ou générale.
Dans les contextes de pathologie générale, en particulier d’immunodépression, de cardiopathie, la question d’une prescription antibiotique prophylactique peut se poser [1]. En accord avec les recommandations de l’American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS) et de l’American Academy of Oral Medicine (AAOM), l’AFSSAPS précise que l’antibiothérapie prophylactique n’est plus indiquée pour les soins bucco-dentaires s’agissant des patients porteurs d’une prothèse articulaire.
Quel que soit le niveau de risque infectieux du patient, en présence d’une infection accompagnée de fièvre, trismus, adénopathie ou œdème persistant ou progressif, l’antibiothérapie curative est toujours indiquée en complément du traitement local adéquat.
L’antibiothérapie curative ne devra ni différer, ni se substituer au traitement étiologique non médicamenteux, en particulier chirurgical, du foyer infectieux [1].
Antibiotiques : utiles dans la prévention…