Une tuméfaction pas si anodine !

  • Par
  • Publié le . Paru dans Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°3 - 15 septembre 2024 (page 56-58)
Information dentaire

Anamnèse

Une patiente de 74 ans en bonne santé générale, sans antécédents médicaux connus, consulte pour des déplacements et mobilités dentaires prononcés évoluant depuis plusieurs mois. Elle ne rapporte aucune symptomatologie douloureuse concomitante, mais décrit une gêne fonctionnelle invalidante lors des repas et du brossage dentaire.

Examen clinique

L’examen endo-buccal révèle une volumineuse tuméfaction de plusieurs centimètres de long, située au niveau du vestibule secteur 3, en regard de la 31 jusqu’à la 35. Les dents présentent toutes une mobilité axiale et latérale supérieure à 1 mm. Les dépôts de plaque et de tartre sont abondants et un saignement gingival spontané est présent en interdentaire des 34-35. La palpation de la zone tuméfiée révèle un plan profond dur, laissant suspecter une consistance osseuse, avec par endroits des zones plus dépressibles. La palpation des aires ganglionnaires cervico-faciales ne retrouve pas d’adénopathies. Des examens radiologiques complémentaires (panoramique dentaire et Cone Beam Computed Tomography ou CBCT) mettent en évidence une image radio-claire multiloculaire d’environ 5 cm de long, franchissant la ligne médiane mandibulaire en s’étendant de la 43 à la 35 et siégeant sur toute la hauteur du corps mandibulaire. Les corticales linguales et vestibulaires sont franchement soufflées et perforées. Aucune dent ne présente de résorption.

Hypothèses diagnostiques

Une image radio-claire et multiloculaire du corps mandibulaire impose d’évoquer plusieurs diagnostics différentiels de tumeurs ostéolytiques :
– en premier lieu, une lésion bénigne d’origine odontogène, avec en chef de file l’améloblastome et le kératokyste ;
– en deuxième lieu, une lésion tumorale ou pseudo-tumorale non odontogène peut tout à fait se discuter tel qu’un granulome central à cellules géantes volontiers multiloculaire, un kyste anévrysmal…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés