Le traitement de l’édenté complet est bien codifié, il est prédictible et fait partie de la médecine par la preuve (Evidence Based Medicine) [7].
Lorsque la perte osseuse du patient est ample en direction verticale, la ligne de sourire, qu’elle soit haute ou basse, ne laisse apparaître que la gencive de la prothèse. La ligne de transition entre prothèse et gencive naturelle (LTPG) est sous-labiale, à l’abri du regard.
En revanche, lorsque la ligne du sourire est haute et que la perte osseuse n’est pas prononcée, comme c’est souvent le cas pour des patients en voie d’édentement complet, la LTPG risque de ne pas être dissimulée sous la lèvre supérieure. Pour éviter cette situation au rendu non esthétique (fig. 1), les implants doivent être apicalisés par rapport à la position des dents, de sorte à amener la LTPG en position sous-labiale.
Pour la mise en œuvre, plusieurs solutions existent. La plus simple est d’enfouir les implants plus qu’à l’accoutumée. Cependant, cette démarche peut être insuffisante pour obtenir le résultat escompté. L’autre solution, plus complexe mais plus efficace, consiste à déplacer la crête alvéolaire en direction apicale. Cela s’obtient en abrasant la crête alvéolaire [1, 2, 3, 4].
La principale difficulté de cette approche est de déterminer précisément le niveau approprié de la translation apicale de la crête alvéolaire qui permettra d’obtenir de manière prédictible le résultat recherché. L’autre difficulté est de limiter l’ampleur de l’abrasion de la crête de sorte à préserver une hauteur suffisante de tissu osseux capable d’accueillir en son sein un implant de longueur satisfaisante.
Les examens radiologiques tomodensitométriques modernes fournissent une information détaillée et de qualité des bases squelettiques. En revanche, les repères dynamiques des tissus mous tels que les limites de la ligne du sourire…