Une stratégie « zéro péri-implantite » est-elle possible ?
Hiérarchiser et intégrer les facteurs de risque pour réduire les complications biologiques en implantologie

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°41 - 29 novembre 2023
Information dentaire

Introduction

Il convient donc à ce stade de faire une première clarification entre une perte osseuse péri-implantaire « initiale » associée à des paramètres chirurgicaux, au type d’implant, aux spécificités anatomiques du site et aux particularités du patient, et une perte osseuse dite « secondaire » qui est une entité pathologique associée à la plaque dentaire et que l’on qualifie de péri-implantite, la première pouvant d’ailleurs créer les conditions pour l’apparition de la seconde.

Les critères qui permettent de diagnostiquer une péri-implantite sont aujourd’hui bien établis, les voici rappelés : signes cliniques d’une inflammation péri-implantaire (gonflement, rougeur, saignement au sondage et/ou suppuration) (fig. 1a), perte osseuse péri-implantaire au-delà de celle constatée après la cicatrisation « initiale » (fig. 1b), augmentation de la profondeur de poche au sondage en comparaison de la profondeur de poche identifiée lors de la mise en place de la restauration prothétique [2, 23]. En l’absence de documents radiographiques préexistants, une perte osseuse supérieure ou égale à 3 mm en association avec un saignement au sondage et une profondeur de poche au sondage supérieure ou égale à 6 mm permet également de poser le diagnostic de péri-implantite [23].

Au cours des dernières années, la prévalence des péri-implantites a fait l’objet de nombreuses controverses, notamment en raison des biais méthodologiques de certaines études et de l’hétérogénéité des critères retenus (notamment en matière de perte osseuse).

À titre d’exemple, la revue systématique de Zitzmann et Berglundh en 2008 [32] évoque une prévalence comprise entre 28 et 56 % des patients.

L’écart type ainsi que l’importance des chiffres interpellent. Ils sont toutefois à relativiser, les auteurs n’ayant pu retenir que quatre études correspondant à deux groupes de patients.

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Chirurgie implantaire guidée et flux numérique associé

Nous allons voir dans cet article que l’intérêt de la chirurgie guidée va nettement au-delà du simple fait de positionner...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Les contentions post-traumatiques de la dent permanente

En traumatologie dentaire, les contentions sont destinées à stabiliser en place temporairement les dents luxées et déplacées repositionnées durant la...
Implantologie prothétique

Article réservé à nos abonnés La prothèse fixée de contention sur dents naturelles et sur implants

Le recours à la prothèse fixée ou implanto-portée après une prise en charge parodontale suppose en premier lieu que le...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés La contention parodontale

Les maladies parodontales se caractérisent par la perte d’attache, dont il résulte la destruction des tissus de soutien de la...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Indications et protocoles cliniques de réalisation des contentions fibrées collées

Les contentions fibrées, constituées pour la grande majorité de fibres de verre imprégnées de résine composite, présentent des avantages en...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés L’implantologie en secteur esthétique : importance du contexte parodontal

De nombreuses études ont montré que la stabilité dans le temps des tissus mous péri-implantaires est primordiale et conditionnée par...