La perméabilisation, qui fait l’objet de cette étude, est l’une des phases essentielles de la préparation canalaire. Elle survient après la réalisation de la cavité d’accès et le repérage des entrées canalaires.
Après le diagnostic, la préparation canalaire correspond à la prise en charge médico-chirurgicale du traitement endodontique. Cette étape comprend quatre phases précises hiérarchisées dans l’exécution de l’acte endodontique : la cavité d’accès, le repérage des canaux, la perméabilisation, la mise en forme canalaire. La perméabilisation reste la phase la plus importante de la préparation canalaire. Elle permet, après l’ouverture des canaux, un abord plus facile des tiers médians et apicaux par atténuation ou suppression des contraintes liées au canal et à sa courbure coronaire (encore appelée première courbure). Elle doit permettre également la mise en œuvre d’une irrigation active.
Cette phase de perméabilisation se superpose à l’exploration des tiers médians et apicaux des canaux et aboutit à la détermination de la longueur de travail (LT). Cette phase est capitale pour le reste du traitement, qu’il s’agisse de traitements endodontiques initiaux ou de retraitements endodontiques.
Classiquement, cette phase est réalisée avec des limes K et/ou H manuelles en acier inoxydable de faible diamètre (8, 10, 15/100) et de faible conicité (2 %), ce qui correspond aux traditionnelles normes ISO. Dans la description de certaines techniques, cette phase était qualifiée de « préparation initiale ». C’est sans doute la phase la plus « opérateur dépendant » du traitement canalaire.
Actuellement, les limes K ou H sont très souvent associées, voire remplacées par des instruments mécanisés spécifiques, appelés pré-élargisseurs ou limes d’exploration. Ces derniers, de faible diamètre apical (8, 10, 15/100) et de conicité réduite (entre 2 et 3 %) facilitent la perméabilisation des…