Ce principe, télescopique, en dentisterie moderne pourrait trouver son origine aux États-Unis avec la première couronne « télescope » brevetée le 4 novembre 1873 par John B. Beers à San Francisco [1] (fig. 1a, b).
Cependant, c’est en 1886, à Philadelphie, que Robert Walter Starr publie dans The Dental Cosmos, 1886, vol. 28 (fig. 2a) un article dans lequel il décrit, pour la première fois, la réhabilitation prothétique d’un patient partiellement édenté par la réalisation de deux bridges amovibles mandibulaires par système télescopique doubles couronnes [2] (fig. 2b, c).
Toujours à Philadelphie, en 1894, Frederic Austin Peeso (fig. 3a) développe quant à lui son propre système de bridge amovible soutenu par des couronnes télescopiques, et, en 1916, il publie le traité Crown and Bridge-Work for Students and Practitioners (fig. 3b), dans lequel il consacre une partie importante à ce type de bridges amovibles et à ses applications possibles en prothèse amovible [3, 7, 8].
Karl Häupl (fig. 4a), cofondateur avec Viggo Andresen (1870-1950) de l’« école » de l’Orthodontie Fonctionnelle dans les années 1920, dont ils publient les préceptes dans leur ouvrage de référence Functional Orthodontics, et créateur d’appareillages orthodontiques tel que l’activateur (d’Andresen-Häupl), s’intéresse également au principe télescopique.
Pionnier en Europe des systèmes à doubles couronnes, Karl Häupl publie en 1929 avec Ingjald Reichborn-Kjennerud (27 juin 1865-7 août 1949) le traité Moderne zahnärztliche Kronen-und Brückenarbeiten [4] (fig. 4b) qui influencera ses disciples et étudiants, Gründler, Rehm et Böttger.
Dans les années 1950, En France, Paul Housset travaille lui aussi sur les systèmes télescopiques en proposant une amélioration de la coiffe de Peeso…