Grâce au numérique, il est désormais possible de réaliser l’empreinte optique le jour de la chirurgie implantaire et dans la même séance à l’aide d’un corps de scannage (« scanbody » ou encore « scanmarker ») (fig. 1). Une fois l’ostéointégration obtenue, lors de la phase prothétique, une empreinte physique ou optique est réalisée pour confirmer le bon positionnement de l’implant par rapport au jour de la chirurgie et constater un éventuel déplacement des dents adjacentes et antagonistes. Cette procédure se révèle intéressante pour le laboratoire de prothèse et, surtout, pour les correspondants omnipraticiens. Ces derniers adressent en effet un patient au praticien implantologue qui, lui, ne réalise pas la phase prothétique supra-implantaire. Cette dernière est réalisée 6 à 12 semaines après la pose de l’implant par l’omnipraticien. Notons que la position tridimensionnelle de l’implant (position et indexation) ne varie pas : seuls des mouvements interarcades et intra-arcade seront objectivés par l’empreinte. L’omnipraticien n’a plus qu’à réaliser une empreinte (optique, conventionnelle en silicone ou même en alginate) pour enregistrer ces mouvements sans dévisser la vis de cicatrisation.
Pourquoi est-il bénéfique d’éviter les multiples mises en place et déposes de cette vis ? [1]
Si les aspects mécaniques de torque et de force exercés sur le pas de vis interne de l’implant doivent être pris en compte, nous partons du constat que cette phase transitoire respecte les forces conseillées par les fabricants. De ce fait, nous considérerons uniquement les aspects biologiques.
La vis de cicatrisation présente, de par sa composition généralement en titane, une muco-intégration. Son dévissage, par exemple lors de l’empreinte pour la prothèse implanto-portée, laisse souvent observer des micro-saignements dus à l’arrachement des fibres de l’attache conjonctive péri-implantaire (fig. 2).