En France, près de 1,2 % des cas de malaises vagaux aboutissent à une prise en charge urgente et 58 % des patients présentant ce type de malaise se voient hospitalisés. L’incidence et la prévalence sont d’autant plus importantes avec l’âge. Il s’agit d’un problème très fréquent qui concerne près de deux tiers des pertes de conscience brèves. D’origines diverses, le malaise vagal peut pour autant prendre une forme différente d’une personne à une autre.
Le mécanisme
Un malaise vagal désigne une sensation pénible traduisant un trouble de l’organisme entraînant une perte de connaissance brève. Il est la conséquence de la chute brutale de la pression artérielle liée à la stimulation excessive du nerf vague ou nerf pneumogastrique (Xe paire de nerfs crâniens), un nerf très long allant de l’estomac au cerveau en passant par le cœur.
Le nerf vague est le plus important du système nerveux parasympathique. Ce système, avec son antagoniste appelé système nerveux sympathique, constitue le système nerveux autonome, responsable des fonctions automatiques de l’organisme (sans dépendre d’un ordre particulier du cerveau). Le système nerveux autonome commande toutes les fonctions vitales, la respiration, les battements du cœur, mais aussi tous les organes de la digestion.
Le système nerveux parasympathique est chargé de ralentir les fonctions de l’organisme. Par exemple, il abaisse le rythme cardiaque et la pression artérielle. À l’inverse, le système nerveux sympathique augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle. Ces deux systèmes sont donc essentiels pour que le cœur ne batte ni trop vite ni trop lentement, en fonction de l’activité du corps.
C’est pourquoi la stimulation du nerf vague entraîne :
– une bradycardie, ralentissement du rythme cardiaque ;
– une vasodilatation, augmentation du calibre des vaisseaux sanguins ;
– une hypotension, pression sanguine anormalement faible.
La…