Un demi-siècle d’occlusodontie : de l’occluseur à l’articulateur virtuel De l’évolution des concepts

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°3 - 15 juin 2023 (page 7-18)
Information dentaire

– En cinquante ans, quels sont les principaux concepts d’occlusion qui ont été développés ?

– Quelle a été l’évolution des dispositifs de simulation de l’occlusion durant cette période ?

– Est-il intéressant d’utiliser un articulateur au quotidien ?

– Quels sont les différents types d’orthèse existant ?

Au début du XXe siècle, les troubles organiques, quels qu’ils soient, sont mis sur le compte des infections dentaires. C’est l’ère de l’infection focale qui a conduit bon nombre de praticiens anglo-saxons à édenter systématiquement leurs patients. Devant l’absence de référence buccale, les odontologistes ont étudié les éléments anatomiques liés à l’articulation temporo-mandibulaire, afin d’assurer la stabilité de leurs prothèses amovibles complètes. C’est ainsi que le concept de l’occlusion balancée a nécessité l’enregistrement précis des déterminants condyliens, seuls repères en leur possession [1] (fig.1-1).

Il est impossible de citer tous les auteurs qui se sont intéressés à cette problématique. Nous retiendrons Bonwill [2] qui, en 1865, présente une conférence intitulée : « Articulation and Articulators » (Trans. Am. Ass.), après avoir inventé le premier « articulateur anatomique » en 1858 (fig. 1-2). Ses travaux sont critiqués par Walker [3, 4, 5], qui présente un articulateur modifiant celui de Bonwill, qu’il appelle « articulateur physiologique », avec lequel il peut enregistrer les divers mouvements de la mandibule de chaque individu » (fig. 1-3 et 1-4). De même, Gritman propose un articulateur différent (fig. 1-5a et 1-5b) permettant de répondre à la problématique d’espace entre les branches supérieure et inférieure de l’articulateur de Bonwill. Snow adapte un appareil à ce dernier afin d’obtenir la relation existante entre les arcades dentaires et les ATM (fig. 1-6). Enfin, pour ne citer qu’eux, Butler et Hesse se sont plus intéressés à la réalisation prothétique [6, 7]. Bien avant le XXe siècle, les praticiens avaient déjà réfléchi à l’incidence de l’axe de rotation bicondylien, ainsi qu’à l’enregistrement de la cinématique mandibulaire et donc à la « programmation » des articulateurs.


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