Les restaurations monolithiques en zircone sont fréquemment réalisées depuis l’avènement de la CFAO. Ce phénomène s’est accentué en France depuis le 1er avril 2019, date de la modification de la prise en charge des restaurations prothétiques par la CCAM. Depuis sa mise sur le marché, cette céramique polycristalline a connu de nombreuses modifications pour améliorer ses performances esthétiques (3Y-TZP, 4Y-TZP, 5Y-TZP, polychromatique…). Malheureusement, peu d’études sont disponibles sur la durabilité de ces restaurations, bien que celles-ci soient essentielles pour aider le praticien à poser leur indication clinique. Dans ce contexte, la méta-analyse réalisée par Leitão et collaborateurs (fig. 1) a montré un taux de survie de 91,5 % à cinq ans des restaura-tions monolithiques unitaires en zircone 3Y-TZP mises en forme par CFAO. Ce taux de survie reste légèrement inférieur à celui des couronnes céramo-métalliques 96,9 % à quatre ans (Limones et collaborateurs, 2020).
Le taux de survie des restaurations en zircone diminue en cas de manque d’intégrité marginale associé à une gingivite après assemblage ou encore en cas de fracture de la zircone. Selon les auteurs, ces fractures peuvent s’expliquer par un mauvais polissage de la couronne rectifiée et non par une possible transformation martensitique au vu du faible temps de suivi. Cette méta-analyse montre que la méthode de collage ne semble pas impacter le taux de survie. Toutefois, nous pouvons nous demander si ces résultats obtenus avec les 3Y-TZP auraient été similaires avec les zircones de haute translucidité bien plus esthétiques (fig. 2 et 3). Le nombre d’articles analysés étant limité, nous pouvons regretter dans ce travail l’hétérogénéité dans la réalisation de l’étude, de la restauration, dans les marques commerciales de systèmes CAD/CAM et de la zircone et dans la période de suivi. Un protocole standardisé concernant l’analyse esthétique…