CAS 1
Motif de la consultation.
Patient de 25 ans, venu consulter pour l’apparition d’une lésion douloureuse sur le palais.
Histoire de la maladie.
La lésion était présente depuis 10 jours et ne semblait plus évoluer.
Interrogatoire.
Il ne mettait en évidence aucun antécédent médico-chirurgical. Le patient décrivait l’existence d’une petite grosseur sur le palais depuis 10 jours. Il était gêné lors du contact avec la langue et avec les aliments.
Examen clinique.
Le patient était édenté dans la région prémolo-molaire supérieure droite où était localisée la lésion. L’inspection révélait une lésion tuméfiée, discrètement nodulaire, sur laquelle siégeait une ulcération centrale, homogène, avec un fond de couleur rosée, recouvert par endroits par des dépôts fibrineux. Les bords de l’ulcération étaient réguliers, la muqueuse environnante normale. La palpation de la lésion révélait une induration. Les aires ganglionnaires cervico-faciales étaient libres.
Examens paracliniques.
Une radiographie rétro-alvéolaire a été effectuée : elle n’a pas mis en évidence d’anomalie osseuse sous-jacente. Une biopsie a été réalisée : elle a montré que l’ulcération était associée à la nécrose de quelques glandes salivaires accessoires et à une hyperplasie épithéliale pseudo-épithéliomateuse. Cet aspect est assez caractéristique d’une sialométaplasie nécrosante.
Synthèse.
Le tableau clinique était assez évocateur d’une sialométaplasie nécrosante. Il s’agit d’une pathologie peu fréquente, d’étiologie inconnue, qui touche préférentiellement les hommes. Dans 20 % des cas publiés, une suspicion de malignité a été évoquée et dans 10 % des cas un diagnostic de carcinome épidermoïde a été porté. Parmi les autres diagnostics différentiels, on peut suspecter plusieurs tumeurs salivaires bénignes et malignes. L’évolution est spontanément favorable et la durée de la cicatrisation proportionnelle…