Après l’aphte, les ulcérations les plus fréquentes sont de causes traumatiques ou iatrogènes. Elles sont à rechercher au cours de la démarche diagnostique. L’anamnèse prend ici tout son sens en permettant au praticien de recueillir tous les éléments nécessaires à l’établissement du diagnostic dont l’histoire de la maladie : début d’apparition, événement particulier en relation avec le déclenchement de la lésion, symptomatologie, mode d’évolution, chronicité de la lésion… L’examen clinique doit être minutieux et complet. Il débutera par un examen exobuccal à la recherche d’adénopathies et de tuméfactions. Il se poursuivra par un examen minutieux de l’ensemble de la cavité orale (muqueuses et dents) ainsi que des éventuels éléments prothétiques.
Ulcérations traumatiques
« Le trauma est une blessure locale produit par un agent extérieur » [1]. Il peut être généré par un agent physique, chimique ou thermique.
Ulcérations traumatiques induites par un agent physique
Un brossage inadapté, qu’il soit appuyé ou trop fréquent, l’utilisation d’une brosse à dents à poils durs ainsi qu’une technique horizontale ou un geste qui dérape peuvent entraîner des ulcérations de la gencive. Celles-ci sont généralement douloureuses et en cas de blessure par « dérapage » de la brosse à dents, le patient se souvient de l’acte à l’origine de l’ulcération. Un apprentissage de la bonne technique de brossage avec une brosse à dents adaptée permet la guérison des ulcérations.
L’onychophagie est une parafonction répandue chez l’enfant et l’adolescent. Elle peut entraîner des récessions parodontales, des infections mais aussi des ulcérations [2]. L’arrêt de la parafonction entraîne la disparition de l’ulcération.
Les ulcérations traumatiques chez les personnes portant des prothèses adjointes partielles ou complètes représentent presque 20 % des lésions chez ces patients [3]. On les…