CAS 1
Motif de la consultation
Patiente de 39 ans venue consulter spontanément.
Histoire de la maladie
- La patiente avait découvert fortuitement un nodule sous-muqueux dans sa lèvre supérieure droite 2 ans auparavant.
Interrogatoire
- Bien que consultant une hygiéniste dentaire à Genève tous les 6 mois, la patiente n’avait jamais signalé la présence de ce nodule qui ne semblait pas évoluer, ou alors très lentement.
Examen clinique
- Cette patiente avait une très bonne hygiène bucco- dentaire et présentait deux arcades dentaires indemnes de caries et de soins. Dans la lèvre supérieure droite, on palpait un nodule sous-muqueux, indolore, ferme, bien limité, mobile, arrondi, de 4 mm de diamètre. Lorsque la muqueuse était mise en tension, il prenait une couleur jaunâtre.
Examens paracliniques
- La pièce d’exérèse était constituée par une lésion nodulaire siégeant dans le chorion, recouverte par un épithélium malpighien de surface d’aspect normal. Le nodule, qui mesurait 8 mm dans son grand axe, n’était pas encapsulé et il était intimement associé à une glande salivaire accessoire. Il était formé par une prolifération épithéliale- myoépithéliale, d’architecture solide mais microglandulaire par endroits, avec des foyers de métaplasie malpighienne, associée à un stroma chondro-myxoïde. Il n’y avait pas d’atypies cyto-nucléaires marquées. Cette tumeur polymorphe comportant une double composante épithéliale et mésenchymateuse était caractéristique d’une tumeur dite jadis mixte ou adénome pléomorphe.
Synthèse
- L’ADéNOME PLéOMORPHE constitue la plus commune (50 %) des tumeurs salivaires. Cette tumeur bénigne se développe surtout dans la glande parotide (80 %), principalement dans le pôle inférieur du lobe superficiel, mais aussi dans les glandes submandibulaires (8 %) et les glandes salivaires accessoires (7 %) ; d’autres localisations ont…