Des milliers de publications, une centaine de thèses, treize formations universitaires en France, plus de 10 000 professionnels de santé formés. Et si l’assurance maladie ne prend pas encore en charge les séances d’hypnose, il existe néanmoins le code ANRP001 dans la classification commune des actes médicaux, libellé « Séance d’hypnose à visée antalgique ». Que faut-il alors penser de son entrée dans les cabinets d’orthodontie ?
L’hypnose conversationnelle
Beaucoup de confrères chirurgiens-dentistes s’étonnent de l’intérêt porté à cette discipline par les orthodontistes car elle est encore trop souvent associée uniquement à la douleur. Mais l’hypnose conversationnelle ouvre surtout grand la porte sur l’écoute mutuelle. Et de la qualité des échanges obtenue avec le patient découlent plus de confiance et une meilleure observance thérapeutique.
Or, dans les cabinets d’orthodontie nous savons combien la motivation et la coopération de nos patients impactent les résultats thérapeutiques. Les caisses d’assurance maladie ont réalisé il y a quelques années un bilan des traitements orthodontiques dans les pays de la Loire. Cette étude montre qu’un enfant sur trois nécessite encore une suite de traitement lors de la demande de contention. Et 10 % d’entre eux présentent des dysmorphies importantes. Un enfant sur trois devrait donc prolonger la prise en charge orthodontique après six semestres actifs. Pour expliquer ceci, les orthodontistes évoquent régulièrement la difficulté de coopération de leurs patients, petits ou grands.
Former toute l’équipe du cabinet d’orthodontie à l’hypnose conversationnelle potentialise la qualité d’échange avec le patient et sa motivation de manière spectaculaire. Praticiens, assistantes, secrétaires, standardistes, tous participent ainsi à augmenter la qualité des traitements proposés. L’implication des patients et de leurs accompagnants stimule aussi…