Traitement par extractions partielles : rationnel, indications cliniques et technique

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°32 - 25 septembre 2019 (page 54-68)
Information dentaire

Le remplacement d’une ou plusieurs dents dans le secteur esthétique maxillaire est certainement l’un des traitements qui posent le plus de difficultés en implantologie. En effet, les contraintes liées à une visibilité maximale du résultat thérapeutique impliquent pour l’équipe une analyse très précise de la situation clinique de départ et une optimisation des techniques possibles à utiliser selon les indications. La difficulté importante de mise en œuvre des traitements implantaires afin d’obtenir des résultats parfaitement esthétiques dans cette zone, ainsi que l’évolution parfois défavorable des résultats obtenus en raison de la croissance continue du maxillaire, font de la solution implantaire en zone esthétique une solution complexe.

L’extraction dans le secteur antérieur ne doit être indiquée que s’il n’existe pas d’alternative.
La plus grande difficulté consiste à préserver ou à recréer une architecture des tissus qui paraisse à la fois esthétique et naturelle. Cette morphologie et l’aspect de la zone correspondant aux papilles et à la gencive marginale avec ses premiers millimètres de tissus mous sont intimement liés à l’anatomie de l’os sous-jacent.

La résorption osseuse après l’extraction dentaire est un processus normal et physiologique. Ce type de résorption est plus significatif dans la région supérieure antérieure (zone du sourire) de la bouche où l’os est extrêmement mince, entraînant des défauts de tissu inesthétiques. La greffe osseuse de préservation du site d’extraction et l’extraction atraumatique des racines sont deux techniques traditionnellement utilisées pour préserver l’os [1, 2].

Lorsque la crête est déjà édentée, la résorption osseuse a déjà eu lieu et, en conséquence, la morphologie des tissus mous est altérée (fig. 1). Il faut alors utiliser des techniques d’augmentation osseuse et/ou muqueuse afin d’obtenir une architecture des tissus mous la plus naturelle possible.

Le résultat doit permettre au prothésiste de fabriquer des dents aux formes harmonieuses et équilibrées entre les deux côtés. Néanmoins, notons que leurs positions peuvent être asymétriques avec un résultat tout à fait naturel. Cela autorisera dans certains cas une compensation, au niveau dentaire, d’une architecture des tissus asymétrique, mais esthétique.
L’architecture des tissus doit se visualiser en trois dimensions et comprend deux zones : la zone des papilles et celle de la gencive marginale, avec leurs composantes verticales, horizontales et la profondeur. L’autre aspect de cette architecture est lié aux types de tissus mous (muqueuse alvéolaire…

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