Traitement par aligneurs in office

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2021 (page 48-57)

1. Schématisation du fonctionnement d’un algorithme.

Information dentaire
En 1997, les premiers brevets sur les aligneurs étaient déposés. Cela constitua une double révolution : d’abord une nouvelle modalité de traitement, l’aligneur, et également une virtualisation des traitements orthodontiques, liée au processus de réalisation des aligneurs par conception-fabrication assistée par ordinateur (CFAO). Puis, un nombre croissant de sociétés commerciales se sont mises à proposer des solutions toutes plus ou moins similaires au modèle développé initialement. Ces solutions consistent en une série d’un unique aligneur par étape ou d’une série de deux ou trois aligneurs de rigidité différente par étape.
Dans tous les cas, la logique est similaire : prise d’empreinte au cabinet, envoi à la société qui réalise un set-up de fin de traitement qui sera divisé en plusieurs étapes, puis finalement contrôle et validation par le praticien de la proposition virtuelle.
Depuis le développement récent de logiciels simples de gestion 3D et la démocratisation des imprimantes 3D, un nouveau paradigme émerge dans le domaine de la santé d’une manière générale et en orthodontie en particulier.

Le paradigme actuel

Les biais de communication

La communication entre les différentes parties, praticien et laboratoire, est un élément clé de la réussite de la conception indirecte d’un appareil vestibulaire, lingual ou amovible. Cette communication indirecte s’effectue traditionnellement grâce à un formulaire standard que le praticien remplit afin d’y reporter ses doléances auprès du technicien. Mais ce type de communication crée une série de biais :

  • le praticien retranscrit ses besoins selon son expérience et son mode de pensée ;
  • les besoins du praticien sont exprimés selon une fiche créée par le laboratoire selon des critères qui lui sont propres ;
  • le technicien interprète la fiche remplie selon son expérience personnelle et son mode de pensée.

Il y a donc une distorsion systématique entre l’émetteur (le praticien qui veut transmettre des instructions) et le récepteur (le technicien qui reçoit et interprète les instructions). Il n’existe jamais de communication totale [1,2] : envoi, réception et compréhension complète du contenu d’un message, car la communication indirecte majore le nombre de biais qui croissent encore avec la complexité du dispositif orthodontique à réaliser. Et nous avons tous déjà vécu un moment de désillusion et de déception lorsque nous avons reçu un appareil un peu sophistiqué ou une simulation 3D qui ne correspondaient pas à nos demandes alors qu’ils nous semblaient parfaitement décrits dans la fiche de prescription !

Ainsi, plus la transmission des instructions est directe, plus l’information restituée sera juste et vérifiable par le praticien : c’est l’intérêt de l’internalisation totale ou partielle des processus de création et de contrôle des étapes clés de la CFAO. Cela constitue également un gain de temps colossal, car le temps passé à demander des corrections puis à les contrôler est précieux.

Les biais cognitifs

Le premier biais cognitif…

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