8e Grand Prix éditorial en Orthodontie
Deuxième lauréat Catégorie ADULTES
Présentation du cas
M. P., âgé de 24 ans au moment du bilan, est un patient très motivé, exprimant une forte demande esthétique. Il trouve son sourire « inesthétique, trop étroit et incliné » et se plaint de ses angles goniaques qu’il juge « trop effacés ». Il a déjà consulté un chirurgien esthétique dans le but d’élargir et abaisser ses angles mandibulaires.
L’examen clinique exo-buccal met en évidence une hypoplasie et dissymétrie maxillaire, une bascule du plan d’occlusion vers la droite ainsi qu’un sourire dentaire dysharmonieux et dissymétrique (fig. 1-3).
Au niveau endo-buccal (fig. 4-8), M. P. présente une endoalvéolie maxillaire et mandibulaire, un inversé d’articulé de 23 à 25, une médiane maxillaire centrée par rapport au plan sagittal médian (PSM), mais inclinée vers la gauche, une médiane mandibulaire décalée vers la droite de 3 mm par rapport au PSM et au menton, une mésioposition du secteur 3, une infraclusion antérieure de 12 à 21 (2,5 mm), une classe III subdivision gauche canine (2 mm) et molaire (6 mm) ainsi qu’une dysharmonie dents-arcade (DDA) sévère (11,5 mm).
Au niveau fonctionnel, le patient présente une ventilation mixte associée à une déglutition atypique et une pulsion linguale.
L’orthopantomogramme révèle l’absence des troisièmes molaires et la présence d’espaces rétro-molaires mandibulaires (fig. 9). Les analyses céphalométriques (fig. 10) mettent en évidence une classe I squelettique (ANB = 2°) sur un schéma facial hyperdivergent (FMA = 29°).
Objectifs thérapeutiques
Sur le plan squelettique et esthétique, les objectifs de traitement sont de corriger l’hypoplasie et la dissymétrie maxillaire, de rétablir l’horizontalité du maxillaire et d’harmoniser…