Comme les thérapeutiques non invasives, les thérapeutiques micro-invasives permettent une conservation maximale des tissus dentaires et évitent le recours à des restaurations conventionnelles qui entraînent la dent dans un cycle de traitement-retraitement, souvent appelé the death spiral of restoration. Cependant, contrairement aux techniques non invasives, elles nécessitent un conditionnement tissulaire de quelques micromètres à la surface des tissus dentaires, et un certain nombre d’études a montré que ces techniques sont plus efficaces pour stopper la progression des lésions carieuses précoces [1].
Les thérapeutiques micro-invasives peuvent être divisées en deux grandes catégories : les techniques de scellement et celles d’infiltration [2].
Les techniques de scellement
Les techniques de scellement permettent de réaliser une barrière à la surface de la dent, empêchant la diffusion des bactéries et des acides au niveau des anfractuosités de surface, tout en scellant et en privant d’apport en nutriments les bactéries déjà présentes. Ces techniques peuvent être utilisées sur des surfaces saines (ICDAS 0) avec un objectif purement préventif chez les patients présentant un risque carieux individuel élevé, ou sur des surfaces cariées (ICDAS 1-4) dans un but thérapeutique. Traditionnellement réalisées sur les surfaces occlusales, des études plus récentes ont porté l’application des techniques de scellement au niveau des faces proximales [1]. L’efficacité des techniques de scellement à but préventif n’est plus à démontrer ; une revue de la littérature de 24 études [3] a montré qu’elles permettent de réduire jusqu’à 71 % l’apparition de lésions carieuses par rapport aux dents sans scellements préventifs. Concernant les scellements à visée thérapeutique, des études récentes donnent des résultats tout aussi encourageants [4-6]. Cependant, la mise en œuvre des scellements à visée thérapeutique dans…