Parmi les causes les plus fréquentes de l’érosion dentaire, on compte des comportements alimentaires déséquilibrées avec une forte consommation d’aliments et de boissons acides (les fruits, les boissons gazeuses, les jus de fruits et le vinaigre) ainsi qu’une production anormalement élevée d’acide gastrique intrinsèque, comme dans les cas de boulimie nerveuse, de reflux gastrique et de hernie hiatale. Un flux ou une régulation salivaire insuffisants et, plus généralement, des changements dans les composants de la salive dus à diverses pathologies, à certains médicaments ou tout simplement au vieillissement sont des co-facteurs étiologiques [6-9]. En ce qui concerne l’abrasion, le bruxisme diurne et nocturne constitue deux formes distinctes d’activités parafonctionnelles pouvant affecter gravement l’intégrité de la dent [4,5]. Des mesures à la fois préventives et réparatrices sont par conséquent nécessaires pour corriger et limiter l’étendue des destructions de tissus et des restaurations. Du point de vue clinique, il a été mis en lumière qu’un grand nombre de patients souffrant de pertes de tissus durs présentaient des étiologies associées, obligeant l’équipe de praticiens dentaires à définir un protocole de soin multifactoriel, à la fois préventif et curatif [1-9].
Les répercussions de l’abrasion et de l’érosion sur les dents comportent plusieurs aspects incluant une perte d’émail avec une exposition progressive d’importantes surfaces dentinaires qui affecte considérablement l’anatomie de la dent au plan occlusal, facial et lingual et induit également des conséquences d’ordre biologique. Les symptômes objectifs et les plaintes rapportés par les patients sont le raccourcissement des dents, une décoloration, des déplacements dentaires, une sensibilité dentinaire ainsi qu’un risque carieux accru et la perte prématurée de l’adaptation marginale de la restauration. L’impact significatif…