La perte des dents s’accompagne toujours d’une résorption osseuse plus ou moins importante, phénomène parfois accentué par le port de prothèses amovibles qui peuvent se révéler iatrogènes et accroître la perte osseuse. La classification de Bedrossian [1] divise le maxillaire supérieur en trois zones (fig. 1) :
- zone 1 : sous-nasale ;
- zone 2 : bosse canine (comprise entre les fosses nasales et le mur antérieur des sinus) ;
- zone 3 : sous-sinusienne.
La présence d’os dans les trois zones autorise une distribution idéale des implants avec notamment l’absence de cantilever. Quand l’os est absent ou en faible quantité dans la zone 3, le recours à l’angulation des implants distaux le long du mur antérieur des sinus est possible ; le cas peut alors être traité selon la technique « All-on-four ». En revanche, quand le seul volume osseux disponible est en zone 1, le recours à des implants transzygomatiques (ou à des greffes osseuses) est indispensable [2].
Le « All-on-four » ou « All-on-six »
Introduite en 2003 par P. Malo [3], la technique du « All-on-four » permet la réhabilitation implanto-prothétique du maxillaire supérieur. Le débat reste vif sur le nombre d’implants à utiliser (4, 6 ou 8), mais les études [4, 5] ont montré que plus encore que le nombre d’implants, c’est la validation d’un certain nombre d’impératifs qui va conduire au succès clinique. De même, la longueur des implants n’est pas un facteur primordial, mais plus la stabilité primaire obtenue pendant la chirurgie. Parmi les facteurs, on peut citer :
- la disposition harmonieuse antéro-postérieure des implants (A/P distribution) ;
- la stabilité primaire (obtenue souvent en sous-préparant l’os) ;
- une mise en charge immédiate réalisée dans les 24 heures avec une prothèse passive ;
- un design prothétique compatible avec une hygiène aisée ;
- un concept…