Justification et contexte
La thérapie parodontale non chirurgicale (non-surgical periodontal therapy, NSPT), associée à des conseils d’hygiène bucco-dentaire, est la première ligne de traitement de la maladie parodontale, dont l’utilisation date de plusieurs décennies. Elle est citée dans les dernières recommandations de traitement des patients parodontaux qui décrit la première étape comme le contrôle des facteurs de risque et du biofilm supragingival, et la deuxième comme le contrôle du biofilm supra et sous-gingival via l’instrumentation [3].
Avec le temps, l’objectif du recours à la NSPT a changé. Le surfaçage radiculaire était auparavant la principale méthode utilisée, visant à enlever le cément et à laisser la surface de la dent aussi lisse que possible. Cela était dû à la croyance selon laquelle le cément était également devenu malade et devait être enlevé. Cependant, 99 % de la toxine bactérienne lipopolysaccharide (LPS) attachée à la racine peuvent être éliminés simplement en lavant ou en brossant la surface de la racine malade [4]. Nyman et al. en 1988 [5] ont montré des améliorations cliniques similaires en comparant un groupe test (polissage à lambeau ouvert) à un groupe contrôle (détartrage à lambeau ouvert et surfaçage radiculaire), concluant ainsi que l’élimination du cément n’est peut-être pas nécessaire à une bonne cicatrisation. Cette tendance à l’emploi de techniques moins invasives nous a conduits au point où nous en sommes aujourd’hui, c’est-à-dire la réalisation d’un détartrage pour éliminer les dépôts de tartre et d’un débridement pour éliminer la plaque, sans nécessairement effectuer d’intervention agressive sur la surface radiculaire.
La tendance mini-invasive en parodontologie est matérialisée par les progrès chirurgicaux dans le cadre du traitement des défauts intra-osseux. Nous sommes passés d’approches résectrices à des techniques régénératives.