Le traitement des classes III est un sujet complexe et débattu depuis longtemps. Depuis une quinzaine d’années, les plaques osseuses associées à des élastiques sont proposées pour les traiter chez les adolescents.
Contexte
Parmi les malocclusions antéro-postérieures, les malocclusions de classe III sont les moins fréquentes avec un pourcentage de 14,2 % en Europe et de 10,7 % au niveau mondial [1]. Les causes sont multifactorielles : une croissance du maxillaire déficiente vers l’avant et vers le bas et une croissance mandibulaire excessive vers l’avant ou une croissance déficiente vers le bas. Si la croissance verticale est réduite, cela provoque une rotation vers le haut et vers l’avant de la mandibule, ce qui aggrave la classe III [2]. L’orthodontiste peut proposer plusieurs traitements en fonction de l’étiologie, du potentiel de croissance ou des malocclusions associées. Pour les adultes, les traitements peuvent être ortho-chirurgicaux ou par compensations éventuellement à l’aide d’ancrages osseux comme les vis rétro-molaires ou les Abalakov [3, 4].
Plusieurs thérapeutiques ont été proposées chez l’enfant, comme le masque facial, le chin cup (fronde mentonnière), la force extra-orale inversée, le tandem traction bow appliance ou le motion® carriere classe III [5, 6]. Le masque facial initié par Delaire est la thérapeutique la plus étudiée et semble efficace à court terme pour corriger les classes III si elle est utilisée entre 6 et 10 ans. Cependant, les effets à long terme sont encore discutés. Pour les autres thérapeutiques, les effets sont incertains et d’autres études doivent être menées pour confirmer les résultats [6]. L’équipe du Pr H. De Clerck a proposé d’utiliser des plaques osseuses (PO) dites de Bollard® (distribuées en France par Tita-Link / Adapsia) pour corriger les malocclusions de classe III [7, 8].
L’objectif de l’article est de présenter ce système en l’illustrant…