Traitement de l’agénésie de l’incisive latérale maxillaire

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2016 (page 53-59)
Information dentaire
Comparée à la fermeture des espaces (L’Orthodontiste Vol 5 n° 3), l’ouverture semble « théoriquement » plus simple pour l’orthodontiste à mettre en œuvre : l’espace de l’agénésie est maintenu ou recréé sur place ou créé à distance afin de remplacer la dent absente. Cinq modalités de remplacement ont été recensées par Antonarakis [1], par ordre croissant de prix : autotransplantation, bridge cantilever, bridge collé, couronne implanto-portée, bridge scellé après préparation dentaire. Ainsi, chaque dent recouvre sa place naturelle dans un sourire équilibré, le galbe du pilier canin est recréé, la forme et la teinte des dents antérieures se rapprochent de notre idéal esthétique. En l’absence d’anomalies associées, la classe I occlusale est obtenue par recul de la canine.

Partie I : L’ouverture d’espace et restauration implantaire - Revue de la littérature

Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur de cette apparente facilité ? Cette deuxième partie nous permettra d’analyser les études publiées sur l’ouverture d’espace, en particulier dans le cadre d’un remplacement implantaire, les bridges collés cantilever ayant été décrits dans d’autres articles de ce numéro.

Principes thérapeutiques

Le traitement orthodontique consiste à distaler les canines en occlusion de classe I, normaliser le recouvrement et le surplomb incisifs, fermer le diastème éventuel entre les incisives centrales et assurer la concordance des lignes médianes inter-incisives. Ainsi, l’espace pré-prothétique adéquat est obtenu pour le remplacement des incisives latérales. Selon Pini, la solution d’ouverture apparaît plus « avantageuse » car elle permet d’obtenir une intercuspidation idéale avec une protection canine lors des trajets excursifs [2].

Dans le cas d’un remplacement implantaire, l’espace nécessaire est calculé au niveau coronaire en additionnant le diamètre de l’implant utilisé à une « marge de sécurité » de 1,5 mm par côté, nécessaire au développement et à la préservation de la papille interdentaire selon Tarnow [3]. Même si des implants plus petits existent, il est conseillé d’utiliser un implant d’un diamètre au moins égal à 3,5 mm soit un espace nécessaire de 6,5 mm. La taille moyenne d’une incisive latérale est de 6 à 7 mm, ce qui coïncide avec l’espace pré-implantaire minimal. Au niveau apical, l’espace nécessaire doit être de 5 mm minimum pour un implant de 3,5 mm de diamètre. Le parallélisme des couronnes et des racines devra cependant être recherché lors de la préparation orthodontique et conservé si une phase de latence avant l’implantation existe. Il faudra anticiper le mouvement de va-et-vient des apex, et éviter leur mésialisation liée à l’ouverture coronaire par des plicatures de second ordre ou une angulation plus…

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