La présence d’une ou plusieurs agénésies en secteur antérieur constitue un motif de consultation fréquent de nos jeunes patients. Une prévalence de 10 à 25% est rapportée dans la littérature [1].
Si la solution implantaire fait référence dans la gestion de ces cas, il persiste de nombreuses contre-indications à celle-ci (âge du patient, notamment si l’on considère les risques de croissances tardives, espaces réduits, défaut osseux) [2]. Le recours à un bridge collé métallique est alors une alternative largement décrite. Face au défi que représente l’intégration prothétique sur le plan esthétique et grâce à l’évolution des matériaux, certains auteurs ont proposé la confection de bridge collé en céramique. Ces derniers seront réalisés préférentiellement en cantilever, des études ayant démontré de meilleurs résultats avec une ailette par rapport à l’approche plus conventionnelle à deux ailettes [3].
Examen clinique
Une patiente de 22 ans se présente au cabinet pour un avis esthétique relatif à ses incisives centrales mandibulaires (fig.1).
La patiente présente une agénésie de 31. À la suite d’un traitement orthodontique à l’adolescence, une résine composite avait été réalisée en technique directe sur la dent lactéale. Une contention post-
orthodontique a permis le maintien de cette dent sur l’arcade. Cette thérapeutique représentait alors une solution esthétique et fonctionnelle transitoire.
Le vieillissement de la résine composite associé à la mobilité de la 71 constitue le motif de consultation principal. La patiente est également gênée par la présence d’une tâche blanche disgracieuse sur la 41 (fig.1).
L’examen clinique révèle une anomalie de forme et de teinte de la restauration, un décollement partiel de la contention linguale et une mobilité terminale de la dent lactéale associée à une importante inflammation gingivale. L’examen radiographique confirme l’agénésie de 31 et…