Le recours au bridge collé
Depuis quelques années, la dentisterie prothétique et restauratrice s’inscrit dans un schéma d’économie tissulaire maximale par l’intermédiaire de la dentisterie dite a minima [1]. Cette dernière est fondée sur une préservation maximale des tissus dentaires avec comme objectif ultime l’imitation du naturel pour une esthétique optimisée.
Classiquement, en présence d’un édentement unitaire antérieur, les solutions thérapeutiques sont le bridge traditionnel, l’implantologie, le bridge collé ou encore la prothèse amovible partielle. Les deux premières solutions sont considérées comme fiables dans la littérature avec un taux de survie respectif de 89,2 % [2] et 89,4 % [3] à dix ans. Cependant, le bridge traditionnel va à l’encontre de la dentisterie actuelle en raison du coût biologique important engendrée par la préparation dentaire (près de 70 % de substance coronaire éliminée). Quant à l’alternative implantaire, elle est parfois inenvisageable pour de multiples raisons telles que la radiothérapie, certains traitements médicamenteux ou encore le refus du patient de subir des thérapeutiques pré-implantaires plus invasives [4].
Dès 1973 [5], la technique du bridge collé s’est montrée très intéressante en raison de son respect des tissus dentaires, entrant ainsi dans le cadre d’une dentisterie minimalement invasive et offrant un résultat esthétique satisfaisant. Le taux de survie est également conséquent avec selon l’étude de Pjetursson et al. [6], avec 87,7 % à cinq ans (préparation dentaire minimalement invasive de type Brabant [7]).
Indications
L’indication du bridge collé repose sur un certain nombre de paramètres dépendant de la nature de l’édentement, de la situation des dents adjacentes à ce dernier, de l’environnement parodontal ou encore de l’âge du patient [1].
En effet, il se réalise théoriquement chez les patients jeunes (principe de préservation tissulaire et de gradient…