Le traitement des patients présentant une biproalvéolie a longtemps reposé sur l’avulsions de quatre prémolaires. Toutefois, l’idéal serait de pouvoir reculer les arcades dentaires sous réserve d’avoir de l’espace postérieur disponible. Les ancrages osseux ouvrent désormais le champ des possibles, permettant dans certains cas de s’affranchir de la diminution du capital dentaire.
Diagnostic et étiologie
La patiente est une jeune femme de 22 ans, étudiante, gênée par son esthétique faciale, et tout particulièrement par sa biprochéilie et son sourire gingival. Elle n’a jamais entrepris de traitement orthodontique auparavant.
La patiente présente un visage allongé. Le profil est convexe avec une biprochéilie marquée. L’occlusion labiale forcée nécessite une contraction de la houppe du menton. Le sourire découvre la gencive maxillaire et nous notons la présence de corridors buccaux (fig. 1).
Les dents sont en classe I molaire et classe II canine avec un surplomb normal (2 mm) et un recouvrement augmenté de 4 mm (supraclusion). Il n’y a pas de dysharmonie dent arcade (fig. 1).
L’analyse céphalométrique montre une classe II squelettique par rétromandibulie (SNA 84,2°, SNB 75,8°, ANB 8,4°) dans un schéma facial hyperdivergent (FMA 34,6°). L’incisive maxillaire est normoversée (I/F 109 ,9°) et l’incisive mandibulaire vestibuloversée (IMPA 101,4°, i/A-Pog 11 mm et 32°) (Tableau 1). À la radiographie panoramique, la patiente présente plusieurs restaurations composites hermétiques dans les secteurs molaires. Les 3es molaires sont en place, mais 48 est mésioversée juste sous le bombée de 47 (fig. 2).
Objectifs du traitement
Nos objectifs sont d’améliorer l’esthétique générale du profil de la patiente en diminuant la convexité faciale par diminution de la biprochéilie, d’harmoniser son sourire en réduisant la visibilité…