En dépit des progrès de la prothèse fixée et de la prothèse implantaire, la prothèse partielle amovible métallique (PPAM) demeure une thérapeutique utile et nécessaire pour une grande partie de la population, en particulier en l’absence de moyens financiers (1, 2). Si le respect des règles de bonnes pratiques en prothèse amovible partielle a montré qu’il était possible d’obtenir de bons résultats à long terme (3, 4), il n’en demeure pas moins que certaines étapes cliniques semblent toujours délaissées par les praticiens, notamment l’étude au paralléliseur des modèles et la transmission du tracé des armatures (5, 6). Des études réalisées dans différents pays autres que la France (Irlande, Suède, Royaume-Uni, États-Unis, Canada) montrent de façon récurrente qu’un faible pourcentage des praticiens effectue eux-mêmes ces étapes (7, 8, 9, 10). Cette tâche se retrouvant donc majoritairement dévolue aux prothésistes, ceux-ci manquent d’informations pour réaliser correctement les prothèses (6). Or, l’analyse au paralléliseur et le tracé de l’armature entrent impérativement dans le champ des obligations du praticien qui est le maître d’œuvre du projet prothétique (11). La directive européenne sur les dispositifs médicaux (93 ⁄ 42 ⁄EEC 1997) stipule « qu’il est de la responsabilité des praticiens de transmettre des informations adéquates au prothésiste pour la réalisation d’une prothèse dentaire. Le prothésiste doit quant à lui, fournir la prothèse répondant à ces critères ». À notre connaissance, aucune étude n’ayant été publiée sur cette thématique en France, les objectifs de ce travail étaient d’évaluer sur un échantillon de praticiens et de laboratoires de prothèses français, les habitudes en termes de tracés des armatures des PPAM et de transmission des informations.
Matériel et méthodes
Une enquête a été réalisée auprès de praticiens et de prothésistes de l’agglomération…