La traçabilité : pour quoi faire ?
Les cabinets dentaires ont vécu sans la traçabilité… Pourtant, elle n’est pas une option, c’est une obligation. En effet, dans la pratique quotidienne, quatre catégories de vigilances réglementaires doivent être observées : la cosmétovigilance, la matériovigilance, la pharmacovigilance et la stérilisation.
La cosmétovigilance
Elle concerne les déclarations sur les crèmes, gants, masques, gels d’éclaircissement (etc.) utilisés au cabinet dentaire. Les déclarations d’accident ou d’incident se font sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
La pharmacovigilance
Tous les produits ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) sont concernés. Les déclarations se font également sur le site de l’ANSM.
La matériovigilance
Les numéros des lots des produits utilisés dans l’activité du cabinet sont tracés : consommables, instruments et appareils orthodontiques fabriqués, ou non, sur place, comme les plaques de Hawley ou les gouttières thermoformées.
La stérilisation
Les paramètres de chaque cycle sont enregistrés et, idéalement, chaque instrument utilisé est relié à son cycle de stérilisation.
Pour ces vigilances, il existe deux actions possibles : le traçage quotidien et la déclaration en cas de risque d’accident ou de danger.
Deux traçabilités élémentaires peuvent être ajoutées à ces vigilances : le dossier patient et le document unique. Le dossier patient est obligatoire et doit être le plus complet possible. Le document unique est un inventaire précis et hiérarchisé des risques et dangers identifiés auxquels sont exposés les salariés dans les cabinets dentaires. Il contient également une liste des actions permettant de réduire, voire d’éviter ces risques. Obligatoire depuis 2002, il doit être mis à jour au moins une fois par an.
Il n’existe pas une traçabilité mais des traçabilités…