La maladie parodontale est considérée comme la sixième maladie inflammatoire chronique la plus répandue chez l’Homme. La parodontite résulte d’un déséquilibre entre la résistance de l’hôte et un environnement constitué d’un microbiote oral dysbiotique. Ce déséquilibre déclenche une chaîne de réponses immunitaires conduisant à une destruction progressive, plus ou moins sévère mais irréversible des tissus parodontaux conduisant, in fine, à la perte des dents. La parodontite est un problème majeur de santé publique en raison de sa prévalence élevée allant de 11,2 % à 50 % selon sa sévérité [1, 2].
Le traitement parodontal vise à stabiliser le niveau d’attache clinique, à limiter la perte des dents et à améliorer la qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire [3]. Le contrôle de la charge bactérienne et la réduction des facteurs de risque parodontaux locaux, systémiques ou environnementaux, reposent essentiellement sur l’hygiène bucco-dentaire (HBD) quotidienne du patient et la prise en charge des facteurs de risque [4, 5]. En effet, une HBD insuffisante combinée à des facteurs de risque parodontaux non contrôlés est associée à l’échec du traitement et à la rechute de la maladie [6, 7].
Le concept de traitement parodontal non chirurgical (TPNC) a émergé dans les années 80. Il consiste à éliminer la plaque sous-gingivale et les dépôts calcifiés et son objectif est de rendre la surface radiculaire biologiquement compatible pour favoriser la cicatrisation parodontale [8]. On considérait initialement que l’élimination complète du cément radiculaire contaminé et le remodelage de la surface radiculaire étaient nécessaires pour traiter la parodontite. L’évolution des connaissances scientifiques sur la cicatrisation parodontale a fait évoluer cette approche vers une approche plus conservatrice et le terme de surfaçage radiculaire a été progressivement remplacé par celui de débridement…